Abus de pouvoir et d’autorité ou dérive magistrale ? En tout cas, pour avoir donné la parole deux fois de suite au président du comité directeur du syndicat autonome de la magistrature (SAM), Cheick Cherif Mohamed KONE, un magistrat frondeur qui se prend pour Zeus menace d’envoyer en prison notre confrère Diakaridia Yossi, directeur de publication du journal L’espérance s’il ne publiait pas l’assemblée générale qu’ils ont tenu le samedi dernier.

L’information est donnée par le confrère lui-même sur sa page Facebook qui a répondu au Magistrat frondeur qu’il n’y a pas de rapport de subordination entre eux et par conséquent, il ne se plierait jamais à ses exigences.
Après Diakaridia Yossi, c’est au tour de notre confrère Kassim Traoré de la radio Kledu et du journal Le Reporter d’être menacé de prison à partir d’un numéro masqué par le juge Alou Badra Nanacassé, chef de file des magistrats frondeurs qui n’ont pu réunir samedi pour leur congrès extraordinaire qu’une petite centaine de magistrats. Motif de la menace : avoir pris partie dans la crise syndicale du SAM. L’alerte est donnée par Kassim sur sa page Facebook.
Mais comment ? En faisant leur travail d’informer sur les faits ? Des faits qui sont têtus : la majorité des magistrats n’est pas du côté des frondeurs ? Est-ce que ce désaveu cinglant est la faute des journalistes ?
En attendant de voir comment le Mali deviendra une République des juges en manque de légitimité, il faut simplement rappeler que la constitution consacre et garantit la liberté de la presse. Même des dérives syndicales des magistrats.
A jacta est !

Source: info-matin