Après la fermeture de l’HUICOMA de Koulikoro, la mamelle nourricière de l’économie de la cité de Meguetan, le phénomène devient une contagion dans les autres secteurs moins importants mais très significatif. C’est bien l’arrêt du Bac de traversée du fleuve. Le prétexte évoqué selon le préfet Abdoulaye Goita, est la construction du pont de Kayo. Conséquence, des employés se sont retrouvés en chômage alors qu’ils détiennent tous des contrats à durée indéterminée (CDI). Dans un article  du site d’info « meguetaninfo » le préfet Abdoulaye Goita rassurait il y a bientôt deux ans que le bac sera transféré au Nyamina afin de garder le bac à Koulikoro.

« Selon le préfet Abdoulaye Goita, le ministère des équipements a été touché depuis longtemps par une correspondance pour exprimer la nécessité du transfert de l’engin à la commune de Nyamina. Cela dans la vision de garder le bac dans le cercle de Koulikoro. Car de nos jours c’est la seule localité  dans le cercle de Koulikoro, où le besoin est exprimé avec nécessité. Il permettre de faciliter le mouvement des personnes et de leurs biens, surtout le désenclavement de la localité », publiait meguetan info le 18 février 2019. Qu’en est-il de cette promesse

En tout cas, le bac reste toujours garé à Koulikoro ville pendant que les agents croupissent dans la misère bientôt deux ans. Parmi ces agents deux sont déjà décédés par déception comme le cas de certains compresseurs  de l’HUICOMA.

six agents envoyés au chômage, parmi eux, deux décèdent par déception

Nous avons rapproché un des agents au nom de Madou Diarra diabétique et amputé d’un pied, et il a de la peine à assurer ses frais de médicaments voir même les trois repas quotidiens. « Nous avons tous des contrats CDI, mais nous sommes au chômage il y a 14 mois sans salaire avec l’arrêt du bac de traversé du fleuve sans motif convaincant alors que le besoin est encore là. Aujourd’hui je suis à la charge des personnes de bonnes volonté qui assurent l’achat de mes médicaments et le quotidien. Je suis dans la même situation que mes deux autres collègues et deux sont décédés déjà » témoigne-t-il.

Selon le même agent depuis que le BAC a été transféré du conseil régional à la préfecture, le fonctionnement a été arrêté. Par contre, le conseil régional a fait tourner l’engin pendant dix ans avec le paiement régulier des salaires. Et chaque mois le BAC pouvait réaliser une recette de 400 000FCFA à 500 000FCFA.

Aujourd’hui, ils ne sont que quatre agents qui vivent dans la débrouillardise dans une ville où il y a peu d’activités. Ces pauvres agents ne demandent seulement que d’être remis dans leur droit comme exige le CDI.

Ces agents sont abandonnés par cette décision du ministère de l’équipement sous la direction du préfet du cercle de Koulikoro. Que fait le BAC à Koulikoro ville depuis deux ans alors que le préfet avait bien promis le transfert à la commune de Niamina ? Pas de réponse du côté du préfet que nous avons cherché à joindre en vain par téléphone. Et notre message SMS envoyé est resté sans réponse. L’engin est jeté à Koulikoro alors que le besoin est imminent à Nyamina.

Par ailleurs certaines indiscrétions nous parviennent que le carburant du fonctionnement du bac constitue un vrai business. Une investigation est en cours pour davantage de précisions sur la situation du BAC de traversée du fleuve.

M Fofana

Koulikoro.info