Ce chauffeur qui ne connait pas les raisons profondes de la grève ne sait pas non plus quand elle prendra fin. « Ils ne nous ont pas donnés de limites; ce sont nos propres syndicats qui sont à la base, ils ont juste fait arrêter nos voitures sous prétexte qu’on est en dispute avec la police », a poursuivi Ousmane Bouaré.
Toutefois, il y avait des Sotrama pleines de passagers qui circulaient dans la ville de Bamako. Certains chauffeurs ont estimé que le fait que certaines Sotrama circulaient jeudi matin est dû au manque de compréhension entre les acteurs du secteur. Les contrevenants doivent payer, selon Ousmane Bouaré, la somme de 12 500 F.
Les conducteurs de Sotrama se plaignent de plusieurs difficultés telles que : les problèmes avec la police, les complications liées aux syndicats qui les défendent. « Mais la satisfaction des chauffeurs dépend de celle de nos syndicats parce que c’est eux qui nous dirigent et on n’a pas le droit de montrer notre mécontentement parce qu’ils disent que c’est pour nous qu’ils luttent », a affirmé un chauffeur ayant requis l’anonymat.
Ce que déplore ce dernier est qu’il n y’a pas de communication, ni de compréhension entre les syndicats et la base. « Ils viennent juste nous donner des ordres sans explication, alors que chaque chauffeur de Sotrama verse 1 700 F CFA par jour aux syndicats obligatoirement. Nous, chauffeurs, ne voulons plus de syndicats, on a juste besoin de quelqu’un pour nous aider», a-t-il dit.
Cette grève apporte de la facilité comme de la difficulté aux chauffeurs qui ont décidé de soutenir leur camarade jusqu’au bout. « Si ton camarade a des problèmes, c’est comme si toi-même en a. Nous n’aimons pas ce qu’il est en train de subir, raison pour laquelle nous avons décidé d’aller en grever », a indiqué Ichaka Camara.
Zeïnabou Fofana
Stagiaire
Source : Le Républicain