Le Projet d’appui au développement des productions animales de Kayes Sud (PADEPA-KS) contribue à l’accroissement de la sécurité alimentaire et à l’allègement de la pauvreté.

Approuvé le 18 avril 2007, le PADEPA-KS mène des activités qui permettent une augmentation durable des productions animales et des revenus des agro-éleveurs dans la zone de Kayes-Sud. Il s’articule autour des composantes suivantes : amélioration des systèmes de production animale, infrastructures de production et de commercialisation et gestion du projet. Le gouvernorat de Kayes a abrité, le 9 mars dernier, la 9è session du Comité technique du projet qui met également l’accent sur les activités de formation pour renforcer les capacités de ses cadres et bénéficiaires. Les participants ont examiné des documents portant sur le point d’exécution des recommandations de la 8è session du Comité technique, la note stratégique de formation des agents, le rapport annuel d’activités 2016 et le Programme d’exécution technique et financière (PETF) 2017. Le gouverneur de la région de Kayes, Babahamane Maïga a apprécié les actions de développement du PADEPA-KS. Le Projet est conjointement financé par le Mali et la Banque africaine de développement (BAD). La phase du projet qui vient de s’achever, d’une durée initiale de 6 ans (2008-2014), a connu deux prorogations (2015 et 2016) autorisées par la BAD pour achever les travaux restants et permettre une clôture harmonieuse. Les travaux restants portaient sur les pistes rurales, les infrastructures d’élevage et d’hydraulique pastorale, principalement dans les cercles de Bafoulabé, Kita et Kéniéba. Ce délai supplémentaire a permis au PADEPA-KS d’achever tous les travaux financés par la BAD. Suite à la clôture du financement extérieur à la date du 30 septembre 2016, le gouvernement a autorisé la poursuite du projet, en 2017, par l’octroi de crédits sur le budget spécial d’investissement. Le Programme de travail et budget annuel (PTBA) de cette année sera essentiellement consacrée à la consolidation et à l’appropriation des acquis, à la réalisation des travaux complémentaires et à la formulation de la seconde phase du projet. Le PADEPA-KS couvre quatre des sept cercles de la Région de Kayes (partie sud du cercle de Kayes, Kéniéba, Bafoulabé et Kita). Le projet touche l’ensemble des 72 communes de la zone, mais les activités d’intensification et d’aménagement couvrent prioritairement 49 communes où se concentre l’activité pastorale. La zone Kayes Sud compte un peu plus de 800 000 habitants, alors que les 49 communes prioritaires totalisent 570 000 habitants. La densité moyenne est relativement faible, avec 9,7 habitants/km2. Suite à la revue à mi-parcours du projet en août 2010, un programme d’investissement révisé a été approuvé par la BAD pour le renforcement des infrastructures de développement de l’élevage. Il s’agit des parcs de vaccination (32 au lieu de 19) ; du marché à bétail (10 au lieu de 7) ; des aires d’abattage (31 au lieu de 19) ; des points d’eau pastoraux (40 au lieu de 28) ; des magasins de stockage (15) ; de l’aménagement de parcours et axes de transhumance (825km au lieu de 400km) et de la mise en défens (32km2 au lieu de 20km2). La Direction nationale des productions et des industries animales (DNPIA) est l’organe d’exécution du projet. Sur le terrain, le projet est sous la tutelle de la DRPIA (Direction régionale des productions et des industries animales) de Kayes. La coordination des activités sur le terrain est assurée par la Cellule de gestion du projet (CGP). Conformément au document d’évaluation du projet, la CGP s’appuie sur les antennes constituées par les SLPIA (Service local des productions et des industries animales) et les Services vétérinaires en place et implique étroitement les groupements, communes et services techniques concernés dans la mise en œuvre des actions sur le terrain. Les activités du PADEPA-KS sont financées essentiellement par le Fonds africain de développement (FAD) et le Budget national. La contribution des bénéficiaires, dans le cadre de la réalisation des travaux à Haute intensité de main d’œuvre (HIMO) pour les constructions d’infrastructures d’élevage (abattoirs, marchés à bétail, parcs de vaccination, points d’eau pastoraux, balisage), constitue la troisième source de financement du projet. Le budget total de l’exercice financier 2016, inscrit au Programme de travail et budget annuels (PTBA), adopté par le Comité de pilotage lors de sa session du 14 avril 2016 est évalué à 1 883 200 000 Fcfa, soit une augmentation de 60% par rapport à l’année précédente. Au 31 décembre dernier, le montant décaissé s’élevait à 1 067 700 046 Fcfa, dont 580 368 046 Fcfa sur le financement FAD, 483 332 000 sur le budget national. Les audits des états financiers des exercices de 2008 à 2015 ont été réalisés et tous les rapports ont été approuvés par la BAD. Durant l’exercice écoulé, le projet a conduit à terme sur financement FAD, à la satisfaction des bénéficiaires et avec le concours de tous les partenaires impliqués, la réalisation des travaux d’achèvement des bâtiments des services déconcentrés du MEP, des infrastructures de l’élevage et des points d’eau pastoraux dans le cercle de Bafoulabé. Les travaux d’achèvement des points d’eau pastoraux de Kita, Kéniéba et Kayes financés sur les ressources de la contrepartie n’ont pu être réalisés à temps pour raison de clôture budgétaire. Au 31 décembre dernier, le projet a réalisé presque toutes les activités planifiées et exécutées sur financement FAD. Le taux de décaissement de 96,48% est jugé satisfaisant. Ce taux pourrait augmenter et atteindre 98,60% avec les marchés en cours non encore soldés dont les retenues de garantie d’un montant total de 212 millions sont en instance de paiement.

Bandé M. SISSOKO

AMAP-Kayes

Source: essor