De mémoire des adeptes du ballon rond, le Mali n’a jamais connu une telle crise qui risque de mettre en péril la pratique de son sport roi. Cette crise a pris une nouvelle dimension avec l’annonce par le Secrétaire Général de la FEMAFOOT (Fédération malienne de football) de la relégation en deuxième division de quatre clubs dont le Djoliba AC.

A titre de rappel, tout a commencé le 10 janvier dernier lors de l’Assemblée ordinaire de la FEMAFOOT présidée par le Général Boubacar Baba Diarra, une assemblée qui était tenue dans les locaux de l’hôtel Olympe sis à Daoudabougou, où il y a eu des altercations entre certains membres de la FEMAFOOT dont Baba Diarra et les clubs contestataires ainsi que 5 ligues dont celle de Bamako. Du coup, le Sabana AC de Mopti , l’Avenir club de Tombouctou, le Centre Salif Kéïta (CSK), le CS Duguwolowila, le Club Olympique de Bamako (COB) et le recordman des titres de la Coupe du Mali le Djoliba AC ont boycotté le championnat national à la 6ème journée mais, qui, après l’intervention du ministre des sports Houseyni Amion Guindo ont continué avec le championnat jusqu’à la 11ème journée sous prétexte d’une éventuelle reprogrammation la 6ème journée que la FEMAFOOT affirme pourtant avoir homologuée.

Or, quand un club concède 3 forfaits dans le championnat, il est forfait général selon l’article 23 du règlement de la FEMAFFOOT. C’est en application de ce règlement que quatre clubs ont été relégués en division inférieure, à l’exception du Sabana AC de Mopti et du CS Duguwolowila de la cité du Méguétan (Koulikoro) qui ont joué les leurs même si celui dernièrement cité a gagné ses 3 points sur les installations de l’Avenir Club sur forfait de ce dernier.

Pourtant, la FIFA avait déjà tranché cette affaire en faveur de Baba Diarra en affirmant n’avoir reconnu que son bureau fédéral, mais hélas !

De plus, à la surprise générale, les responsables des 6 clubs et 5 ligues ont répliqué en organisant un sit-in le 22 avril dernier devant le siège de la FEMAFOOT. Parmi les participants on peut citer entre autres Moussa Konaté, M’Pa Sylla, Yelli Sissoko, Boubacar Monzon Traoré Président de la ligue de Bamako, etc…

Ledit sit-in a abouti à l’arrestation de ces personnalités et certains supporteurs par les agents du Commissariat de Police du 14ème Arrondissement, avant d’être libérés le petit soir du même jour. «  Je n’avais donné aucune autorisation à qui que ce soit pour quoi que ce soit, même s’ils avaient déposé une demande d’autorisation de sit-in 24 h avant. Je leur avais dit de repousser le jour, ils ne l’ont pas accepté « , a indiqué Siriman Bathily, maire de la Commune IV qui a déployé les agents sur les lieux.

Pour rappel, la contreperformance de certaines grandes nations de football est due à ces genres de mésententes à l’image du Bénin, du Cameroun, etc. Espérons donc que ces responsables  reviennent vite à la raison.

La question est presqu’unique après cette relégation : ces quatre clubs resteront-ils à la division inférieure réellement ? En tout cas c’est une affaire à suivre…

Ténin Téma Touré – ESTM

Stagiaire

Source: Zenith balé