La 6è édition du Mémorial du père fondateur de l’escrime malienne, feu Boubacar Diouf s’est disputée, samedi au Dojo du Camp-Para.

L’événement était présidé par le premier responsable de la Fédération malienne d’escrime (FME), Abdoul Wahab Zoromé, en présence des membres du bureau fédéral au grand complet, du directeur général-adjoint du dojo du Camp-Para, Alfousseïny Coulibaly et de l’invité d’honneur, Samba Samaga, champion du Mali de lutte traditionnelle. Cette année, 28 athlètes dont, 15 escrimeuses issues de 5 dojos (USFAS, Centre Olympafrica, Titan club, MIFA, Diarra’s club) étaient en lice pour le prestigieux trophée. Les filles se sont affrontées au sabre, alors que les garçons se sont expliqués à l’épée. A l’issue des éliminatoires qui ont duré plusieurs heures, Abdoul Kané et Gaoussou Coulibaly se sont qualifiés, chez les garçons, tandis que les deux tickets du tableau féminin sont revenus à Alima Dembélé et Mariétou Diakité. L’honneur reviendra aux filles d’ouvrir le bal et, sans surprise, la pensionnaire de l’USFAS et multiple championne du Mali, Alima Dembélé, dictera sa loi à Mariétou Diakité battue sur le score sans appel de 10-4. Alima Dembélé qui règne sur l’escrime nationale féminine, depuis plusieurs années, n’a laissé aucun doute sur sa suprématie face à son adversaire qui n’a fait illusion que pendant les premières minutes de la finale. La troisième place du tournoi est revenue à une autre escrimeuse de l’USFAS, Assétou Coulibaly. Après les filles, place sera faite à Gaoussou Coulibaly et Abdoul Kané pour la finale masculine. Le choc entre les deux jeunes internationaux tiendra toutes ses promesses et fera vibrer les supporters installés en plein air dans la cour du dojo du Camp-Para. L’entame de la finale sera totalement à l’avantage de Gaoussou Coulibaly qui mènera 10-4 au tableau d’affichage. Blessé dans son orgueil, Abdoul Kané ne tardera pas à se réveiller. Il alignera, coup sur coup, 4 points pour revenir à seulement 2 unités de son adversaire. La finale était relancée et tout pouvait arriver entre les deux grands espoirs de l’escrime malienne qui sont coéquipiers en sélection nationale et qui se connaissent, depuis plusieurs années. Ce, d’autant que Abdoul Kané continua à mettre la pression sur son adversaire, en répliquant du tac au tac. Mais malgré la détermination du jeune international et le soutien du public majoritairement acquis à sa cause, c’est Gaoussou Coulibaly qui aura le dernier mot et qui remportera le trophée de cette 6è édition du Mémorial Boubacar Diouf (15-12). La troisième place du tableau masculin est revenue à Boubacar Keïta. Les deux vainqueurs du tournoi, à savoir, Alima Dembélé et Gaoussou Coulibaly, ont reçu chacun un sac de sucre, alors que les finalistes malheureux et les troisièmes sont repartis avec du lait en poudre. A l’issue des finales, le président de la Fédération malienne d’escrime (FME) a salué le bon déroulement de la compétition, avant de rendre hommage à Boubacar Diouf qui a été arraché à l’affection du monde sportif malien un 17 octobre 2009. «L’escrime malienne lui (feu Boubacar Diouf, ndlr) doit tout. Si nous sommes là aujourd’hui, c’est grâce à lui. Le monde de l’escrime malienne n’oubliera jamais Boubacar Diouf. Il a tout fait pour nous», témoignera Wahab Zoromé qui n’a pu cacher ses émotions. «A travers ce mémorial, poursuivra-t-il, nous visons deux objectifs : perpétuer la mémoire de feu Boubacar Diouf et promouvoir l’escrime au Mali. Feu Boubacar Diouf mérite cette reconnaissance, nous prions pour le repos éternel de son âme», complètera le président de la FME, en remerciant les sponsors et partenaires du tournoi, notamment, le Comité national olympique et sportif dont Boubacar Diouf fut le secrétaire général, pendant plusieurs années, le ministère des Sports et Sotelma-Malitel. Cette 6è édition du Mémorial Boubacar Diouf a été un test grandeur nature pour les athlètes qui préparent, activement, les Championnats d’Afrique qui débutent dans quelques jours au Caire en Egypte.

Souleymane B. TOUNKARA

Source: essor