Boubacar Monzon Traoré quittera donc la tête de la ligue de football du District en 2019. C’est le premier responsable de l’instance dirigeante du football de la capitale qui l’a lui même annoncé mercredi, quelques heures après la première réunion du nouveau bureau de la ligue. «C’est mon dernier mandat, je quitterai la présidence de la ligue à l’issue de ce mandat», a déclaré Boubacar Monzon Traoré en présence de 18 des 23 membres de la nouvelle équipe dirigeante de la ligue du District.
Auparavant, le conférencier avait communiqué la liste du nouveau bureau qui, indiquera-t-il, est composé de responsables issus des différents districts et clubs de la capitale. Mais, soulignera Boubacar Monzon Traoré, ces personnes n’ont pas été choisies en fonction de leur appartenance à tel ou tel district ou des postes qu’elles occupent dans tel ou tel club.
Parmi les 23 membres du bureau ont peut citer, entre autres Vieux Makan Keïta, Soumaïla Touré, Alassane Cissé et Badara Alou Keïta qui occupent, respectivement les postes de 1er, 2è, 3è et 4è vice-présidents, Yaya Sidibé (président de la commission de discipline), Me Mamadou Traoré (commission litige), Boua Coulibaly (commission finances), Cheick Oumar Traoré (commission football féminin), colonel Mohamed Ould Sidi Ahmed ( commission sécurité), Mamadou Touré «Crosso» (commission des arbitres), Moussa Dillao «Douglas» (commission football amateur), notre confrère de radio Kledu Ousmane Traoré «Man» (commission média), Mamady Samaké (commission d’organisation).
«Ce sont des hommes qui ont été choisis en fonction de leur compétence et je leur fais totalement confiance pour amener à bon port le bateau de la ligue du District», insistera Boubacar Monzon Traoré qui entame son troisième mandat à la tête du football de la capitale.
«L’une des caractéristiques de ce bureau, c’est la cohésion. Nous avons tenu notre première réunion ce matin (mercredi, ndlr) et j’avoue que l’équipe m’a donné une bonne impression. Ce troisième et dernier mandat sera placé sous le signe de la continuité et du renforcement des acquis. Notre ambition est de faire mieux que lors des quatre prochaines années.
Je fais confiance à la nouvelle équipe pour réussir cette mission», dira Boubacar Monzon Traoré. Comme il fallait s’y attendre, le conférencier est revenu sur les incidents qui ont émaillé l’Assemblée générale du 26 septembre et poussé certains délégués à quitter la salle pour aller organiser une autre assemblée à la mairie de la Commune IV. A l’issue de cette rencontre, Kassoum Coulibaly «Yambox» qui occupait le poste de 3è vice-président du bureau sortant, a été élu président de la ligue par les délégués.
Pour Boubacar Monzon Traoré, il n y a pas eu deux mais une seule assemblée générale, celle qui s’est tenue à l’hôtel le Relais. «Je suis surpris quand j’entend les gens dire qu’il y a eu deux assemblées et qu’il existe deux bureaux. Pour organiser une assemblée générale il y a des conditions comme la fixation de la date et la transmission des documents aux délégués. Comment des responsables sportifs sensés connaître les textes peuvent agir comme des profanes. Pour moi, il n y a pas deux mais un seul bureau c’est-à-dire le mien», martèlera le conférencier. «Rappelez-vous, quand il y a eu scission au sein de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT) en janvier, ceux qui ont quitté la salle et qui étaient majoritaires, n’ont pas mis de bureau en place.
Ils se sont contentés de prendre des résolutions comme le prévoient les textes et c’est seulement lors de l’Assemblée générale extraordinaire que le bureau a été mis en place. Ce n’est pas parce qu’ils ont la majorité comme ils le prétendent, qu’ils peuvent organiser une assemblée générale élective», expliquera Boubacar Monzon Traoré.
«Ce qu’ils appellent assemblée générale est une violation flagrante des textes, je ne sais pas comment les qualifier, mais c’est regrettable que des responsables qui ambitionnent de diriger notre football, ne connaissent pas les textes ou essayent de les ignorer», fustigera le conférencier. Mais si Boubacar Monzon Traoré condamne avec vigueur le comportement de ses adversaires, il invite ces derniers à privilégier le dialogue pour résoudre le problème.
«Le football doit nous unir et non nous diviser, la main de notre bureau reste tendue à tout le monde et nous espérons que ce qui s’est passé ne sera plus qu’un mauvais souvenir dans les semaines, voire les jours à venir. En tout cas, nous sommes contre toute exclusion et nous continuerons à travailler avec tout le monde pour le développement du football de la ligue de Bamako», conclura Boubacar Monzon Traoré.

S. B. TOUNKARA

source : Essor