Le Premier ministre, Monsieur Albert Ouédraogo, après avoir reçu en audience, dans la soirée du jeudi 28 avril 2022, les partenaires techniques et financiers de la Troïka, déclarait que : «Certains partenaires et amis du Burkina Faso ont pris des mesures qui fragilisent les efforts, ramant ainsi à contre-courant des aspirations du Peuple.»

Excellence Monsieur le président,

La marche du monde a des règles. Ceux que vous appelez partenaires et amis, sont des businessmen et en matière de business il ya des principes. L’un des principes, c’est la constance dans la parole donnée et en la matière, êtes vous sûr d’être un exemple ? En trois sorties vous nous aviez offert trois directions. Voulez-vous qu’on s’accroche à laquelle ?

La deuxième règle c’est la confiance que le commandant en chef dégage. Vous êtes militaire dans un pays en guerre depuis sept (07) ans. Votre prédécesseur vous avait fait confiance pour gagner cette guerre en mettant à votre disposition armes et budget qui s’est avéré excédentaire. Vous aviez fuit le théâtre des opérations pour venir le renverser et prendre sa place.

Vous aviez voulu imposer au monde entier une direction dont vous seul en connaissez le flux jusqu’à l’heure. Vous aviez déclaré que vous allez coopérer avec tous les pays dans un monde bipolaire au détriment des aspirations de votre peuple et de la direction du vent de l’histoire.

Monsieur le président, comme on le dit à propos, il n’y a pas de vent favorable pour un bateau sans direction. Pour ainsi dire, vous ne ramez ni en direction des aspirations du peuple, ni en direction du courant de la marche du monde. C’est pourquoi ceux que vous appelez partenaires vous laisseront ramer jusqu’à bout de souffle et ils viendront vous imposer leur direction. Aucun partenaire ne peut faire confiance ni à un président qui ne bénéficie d’aucune confiance de la part de son peuple et principalement de sa jeunesse ni à un président qui rame sans direction encore moins à celui-là qui manque de conviction. Vous n’avez toujours pas été capable de designer le principal ennemi du Burkina Faso, ni sa source de financement, ni ses fournisseurs d’armes, ce qui fait de vous le président le plus impopulaire du Burkina Faso.

Aucun pays ne peut se décider à coopérer avec tout le monde, si tout le monde n’est dans l’obligation de coopérer avec lui et surtout en temps de guerre bipolaire. Si vous pensez que le terrorisme qui sévit au Burkina Faso, est une crise burkinabo-burkinabè, alors, votre stage à Kosyam risque de s’allonger.

Le seul pays au monde où tous les belligérants étaient devenus amis était la Suisse pendant la deuxième guerre mondiale. Mais est ce que la Suisse était neutre dans cette guerre ? Non ! Elle ne l’était pas. La Suisse était la marraine de la guerre. La principale banque qui finançait les deux camps était basée à Bal en Suisse. Elle s’appelle la Banque des Règlements Internationaux (BRI).

Lorsque que le parti travailliste anglais s’est interrogé sur les relations que le trésor public entretenait avec la Suisse à travers la BRI pleine de Nazis en son sein, le Trésor britannique rétorqua: « Ce pays possède de nombreux droits et intérêts à la Banque des Règlements Internationaux, ces arrangements sont basés sur des accords entre les gouvernements. Il n‘est pas dans notre intérêt de rompre la relation avec cette banque. »

Il est tout fait aisé de comprendre pourquoi Hitler dans toute sa furie n’ait jamais tenté d’annexer la Suisse. Car la Banque des Règlements Internationaux se trouvait en Suisse et qu’ « elle servait aux banquiers anglo-américains à financer l’Allemagne et à assurer ainsi la poursuite de la guerre. » HONGBING SONG. Ce sont les mêmes banquiers qui avaient conçu la BRI, qui ont conçu le FMI et la Banque Mondiale en 1944.

Monsieur le président à la lumière de ce qui précède, sur quoi se basez-vous pour être neutre dans cette guerre géostratégique convertie en terrorisme au Sahel ?

A notre avis vous devrez vous trouver une direction vers laquelle ramer. Soit vous choisissez de ramer en vous alignant aux aspirations du peuple vu que vos aspirations que vous tentez d’imposer au peuple sont obsolètes ou bien vous vous alignez sur les aspirations de nos vrais ennemis qui ont montré leur limite en Ukraine et dans deux (02) ans vous mobiliserez plus de FDS pour votre sécurité que celle du pays. Car vous ferez du Burkina Faso la base arrière des terroristes occidentaux américains pour détruire les pays du Golf de Guinée.

Il faut surtout vous rendre compte que dans vos décisions avisées, vous avez un potentiel soutien que vous ne pouvez même pas imaginer. Le peule Burkinabè. Vous avez donc intérêt à tenir un discours cohérent à ses aspirations. Si vous ne le comprenez pas au plus vite, après votre délai de cinq (05) mois, en continuant à ignorer toujours le véritable ennemi, ça sera la fin de votre stage à Kosyam. Vous avez encore la possibilité de rentrer dans l’histoire des grands hommes qui changent qualitativement l’histoire de leur peuple.