Loin des clichés de la femme soumise et forcée d’évoluer à la marge de groupes comme Boko Haram et la Katiba Macina, l’étude montre que les femmes sont souvent proactives dans ces milieux, sans être pour autant faire partie des instances décisionnaires.
Bien sûr, les cas d’enrôlement contraint existent. Mais selon les chercheurs qui ont réalisé l’étude, cela ne peut suffire à expliquer la présence de ces femmes dans ces groupes. De nombreux autres facteurs sont à prendre en compte lorsqu’il s’agit d’expliquer pourquoi ces femmes rejoignent ces groupes.
Des raisons très variées
Il y a les facteurs familiaux, pour retrouver un fils ou un mari, les facteurs économiques pour protéger un commerce ou se protéger soit même. L’étude, qui s’est appuyée sur de nombreux témoignages, évoque aussi des motifs liés à la vengeance, suite à la perte d’un proche, tué par les forces de défenses et de sécurité.
D’autre part, les femmes ne sont pas forcément embarquées avec les combattants. Souvent, elles restent dans les villages et appuient la logistique du groupe : par exemple, au Mali, c’est souvent elles qui vont chercher l’engrais nécessaire à la fabrication des engins explosifs improvisés (IED).
Les donnés documentées dans le cadre de cette étude montre très bien qu’elles sont des ressources humaines stratégiques pour ces groupes.