Homme populaire au sein des troupes, le ministre malien de la Défense, dans l’hémicycle, a parlé avec la même liberté de ton que les députés. Ainsi, malgré deux dernières victoires annoncées sur les terroristes, pour lui, la situation reste difficile sur le terrain.
« Aujourd’hui encore, ça ne va pas. Nous traversons un moment très critique de notre histoire », explique le général Dahirou Dembélé. Il y a des problèmes de moyens, souligne le ministre. « On a réellement besoin de certains matériels. »
Devant les députés, le ministre malien de la Défense lève le voile sur la dernière attaque contre les troupes maliennes dans la localité de Boulikessi. « À ce jour, les forces spéciales n’avaient aucun moyen. Quand je suis allé les voir avec les rescapés, ils m’ont dit : “on a que ces deux bouteilles-là, comment est-ce que vous allez nous donner à boire et à manger ?“ »
Et face aux critiques de certains députés contre les forces militaires françaises, étrangères, le général Dahirou Dembélé réagit publiquement. « Souvent, j’entends beaucoup de compatriotes dire : “les Français sont là, nous sommes attaqués, ils ne vont pas intervenir“. Ces forces-là, souvent, sont venues pour nous soutenir. »
À peine son intervention terminée, le général Dahirou Dembélé est retourné dans son ministère pour diriger une réunion sur le renforcement des capacités de l’armée malienne.
RFI