Le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants le Général de Division Ibrahima Dahirou Dembélé a été interpellé ce jeudi 21 novembre 2019 par les députés sur la situation sécuritaire du pays. Le ministre devait aussi s’expliquer sur l’accord de coopération militaire entre le Mali et la France. Cette interpellation intervient alors que les attaques meurtrières contre les forces armées maliennes continuent.

« La situation n’est pas facile, on ne peut pas la résoudre en un laps de temps » a affirmé le ministre de la Défense le Général Ibrahima Dahirou Dembélé devant les députés. Ces dernières semaines, les forces armées maliennes ont successivement subi de lourdes pertes dans les localités de Boulkessi, Indélimane et récemment Tabancort à la frontière nigérienne. Plus de 134 militaires maliens ont trouvé la mort dans ces localités en moins d’un mois. Selon le ministre, les problèmes de l’armée malienne sont un cumul de difficultés de plusieurs années.
Pour faire face à la menace actuelle, le ministre, a beaucoup insisté sur l’apport du vecteur aérien pour appuyer les troupes engagées au sol. Il a aussi déploré la faiblesse et la défaillance des renseignements. Le Général Dahirou a également insisté sur le renforcement de l’effectif des militaires maliens à fin de permettre à ceux qui sont régulièrement déployés sur le théâtre des opérations de récupérer. Selon lui, il faut au moins recruter plus de 10000 hommes. Sur le sujet logistique, le ministre a évoqué, qu’il y a un réel besoin de matériels.
Concernant l’accord entre le Mali et la France le ministre de la défense a précisé qu’il s’agit d’un traité pour augmenter les capacités des forces maliennes. Mais dans des domaines précis, insiste le ministre.
« Les forces armées maliennes ont un besoin crucial de flottes et des avions militaires » estiment certains spécialistes des questions sécuritaires. Pour repousser ces attaques, l’armée doit bénéficier d’un renseignement humain et être vigilante dans son recrutement, indiquent-ils.

Source: studiotamani