Selon les données statistiques de l’année 2020 publiées par la Commission bancaire de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa), les institutions de microfinance de la zone monétaire ont affiché un total de bilan de 2 561,0 milliards Fcfa, en progression de 9,1% par rapport à fin 2019. Leurs emplois nets se sont accrus de 6,4%, pour atteindre 1 786,0 milliards Fcfa à fin 2020. Quant aux ressources, elles ont augmenté de 8,7% pour se fixer à 1 932,8 milliards Fcfa. Les taux, brut et net de dégradation du portefeuille se sont établis, respectivement, à 9,2% et 8,1% à fin 2020, en hausse de 5,3 points et 5,0 points de pourcentage par rapport à 2019. Les 17 systèmes financiers décentralisés (SFD) du Mali qui ont un total bilan représentant seulement 8,7% du total bilan de l’Umoa, ont enregistré des pertes de 2,9 milliards de Fcfa.
Sur la base des données comptables reçues par la Commission bancaire de l’Umoa au titre des deux derniers exercices, à savoir 2018 et 2019, le nombre de SFD relevant de l’article 44 a augmenté de quatorze (14) unités pour s’établir à cent quatre vingt huit (188) institutions.
Il faut préciser que, selon les dispositions de l’article 44 de la Loi portant réglementation des Systèmes financiers décentralisés et celles de l’Instruction n° 007-06-2010 de la Bcéao relative aux modalités de contrôle et de sanction des Sfd par la Bcéao et la Commission bancaire de l’Umoa, la Banque centrale et la Commission bancaire procèdent, après information du Ministre, au contrôle de tout système financier décentralisé, dont le niveau d’activités atteint un seuil de deux (2) milliards de Fcfa d’encours de dépôts ou de crédits au terme de deux (2) exercices consécutifs.