La nouvelle édition des cahiers économiques de la République centrafricaine (RCA), rendue publique lundi par la Banque mondiale, a préconisé plusieurs recommandations fortes portant sur la diversification de l’économie centrafricaine.

La première recommandation, selon le rapport, est la nécessité de tirer parti des occasions d’exportation existantes. Les principaux produits d’exportation mis en exergue sont entre autres le bois et le coton, capables d’offrir des possibilités de spécialisation dans un large éventail de produits connexes, de créer de nouveaux emplois et de générer des revenus.

A propos de la deuxième recommandation, le rapport de la Banque mondiale met l’accent sur l’importance de s’attaquer aux principaux problèmes transversaux, en mettant fin aux violences, en renforçant les institutions, en assurant le respect de la loi et en investissant dans le développement durable afin d’accélérer le processus de réconciliation et d’encourager les initiatives ainsi que les investissements privés.

Troisièmement, le développement du secteur des transports doit être renforcé afin d’améliorer le commerce transfrontalier et d’accroître l’accès à l’électricité, dans un pays où seulement 8% de la population jouit de ce privilège, selon le rapport.

Enfin, concernant la dernière recommandation, le rapport insiste sur le renforcement du commerce sous-régional au lieu de viser les marchés asiatiques et européens caractérisés par les coûts élevés des transports.

Le rapport note que le ralentissement de la conjoncture mondiale n’a pas épargné la République centrafricaine, avec notamment l’effondrement de la production de ses principaux produits d’exportation comme le café et le coton. La crise sanitaire du COVID-19 a affaibli les finances publiques et accru le déficit de la balance des paiements.

Ses auteurs ont souligné que les effets de la pandémie pourraient annuler des années de progrès en matière de développement humain, risquant de faire basculer 140.000 Centrafricains supplémentaires dans l’extrême pauvreté.

La croissance, elle, devrait toutefois repartir à la hausse à mesure que la pandémie sera endiguée avec une moyenne de 3,9% entre 2021 et 2023, un niveau néanmoins inférieur aux prévisions antérieures à la pandémie.

Xinhua