Le Parti pour la Renaissance Nationale a produit hier jeudi une déclaration sur la Transition. En déplorant une cacophonie au sommet de l’État sur les questions fondamentales, le PARENA rappelle que les propos du Président et de son Premier ministre sont dissonants. Et le Premier ministre, en affichant trop d’objectifs à la Transition, veut « préparer les conditions d’un prolongement de la période transitoire », analyse le Parti du Bélier blanc. Parce qu’explique le Parti, le temps restant ne saurait suffire à entreprendre l’organisation non consensuelle d’« assises de la refondation » aux contours et à la durée imprécis, ensuite conduire des réformes et organiser la présidentielle et les législatives. Lisez la déclaration.

DECLARATION DU PARENA POUR UNETRANSITION CONSENSUELLE ET APAISEE
Le Parena déplore la cacophonie qui s’installe au sommet de l’État sur des questions fondamentales :
1- alors que dans son discours d’investiture, le 7 juin, le Président de la Transition s’engage solennellement à mettre en œuvre de façon judicieuse les conclusions du Dialogue national inclusif, le Premier ministre, lors de sa réunion avec les membres de son gouvernement, le 13 juin, ignorant l’engagement présidentiel, annonce l’ouverture d’un chantier hasardeux comme celui des «Assisses nationales de la refondation », sur « instructions », dit-il, du président de la Transition!
2- dans son discours d’investiture, le président de la Transition s’engage, sur la base d’une Feuille de Route, à conduire «la mise en œuvre des actions prioritaires nécessaires à la réussite de la Transition, notamment l’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes aux échéances prévues», au même moment, le Premier ministre entretient un flou artistique sur le respect de la durée convenue de la Transition.
Il est clair que les chantiers que le Premier ministre veut ouvrir visent à préparer les conditions d’un prolongement de la période transitoire.
En effet, il est évident que le temps restant ne saurait suffire pour entreprendre l’organisation non consensuelle d’« assises de la refondation » aux contours et à la durée imprécis, ensuite conduire des réformes et organiser la présidentielle et les législatives.
Partisan d’une Transition consensuelle et apaisée, le PARENA invite les autorités à s’asseoir avec les représentants des forces vives pour actualiser la feuille de route et convenir des modalités d’organisation des élections devant marquer la fin de la Transition.
Le PARENA appelle à l’union sacrée des enfants du Mali autour de leur pays en cette période délicate de son histoire nationale.

Bamako, le 17 juin 2021
Le Comité Directeur

Source : INFO-MATIN