Une semaine après la publication du nouveau découpage administratif au Mali, le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation semble réveiller les vieux démons dans les nouvelles régions. Et pour cause, aujourd’hui dans plusieurs localités, le ton est monté contre la décision du MATD.

Il ressort du nouveau découpage administratif rendu public par le ministre de l’Administration territoriale, que le Mali compte désormais 20 régions administratives. Mais, déjà certaines localités n’approuvent pas leurs régions de tutelle. C’est le cas du cercle de Bla, le plus engagé dans la fronde, qui pour la circonstance a organisé des manifestations contre son rattachement à la nouvelle région de San.

En effet, certains jeunes des villages de Bla ont souhaité rester avec la région de Ségou plutôt que de se voir affecter à la nouvelle région de San.

Après ces manifestations de ces jeunes,  le maire de Bla, Madou Samaké, est sorti de sa réserve, pour soutenir sa jeunesse et sa population, en rappelant l’historique du rattachement Bla-Ségou, depuis le temps du royaume Bambara de Ségou.

«La décentralisation, c’est le rapprochement l’administration aux administrés», tel est aujourd’hui, le  slogan de la population de Bla qui semble engager un combat d’identité et de souveraineté.

Après Bla, le même problème alimente les causeries à Yanfoila, qui souhaite également rester avec la région de Sikasso au détriment de la nouvelle région de Bougouni.

Tonka aussi entre dans la danse

Selon une source locale, un nouveau front de refus vient de s’ouvrir à Tombouctou. Dans le nouveau découpage administratif, la population de la commune rurale de Tonka se sent exclue par la nouvelle organisation administrative.

De ce fait, les habitants de cette localité ont bloqué le mercredi 28 avril 2021, toutes les voies d’accès  à leur ville. Désormais la jeunesse s’est dit prête à prendre leur destin en main jusqu’à satisfaction.

Et notre source de rappeler, qu’hier jeudi 29 avril dernier, les jeunes et les femmes ont manifesté en occupant toutes les voies d’accès, paralysant ainsi toute la ville. Ils ont barricadé avec des pierres les ponts.

Avant qu’il ne soit trop tard, il serait préférable que les autorités maliennes organisent de nouvelles concertations locales dans les localités contestataires, avant de dissiper les malentendus, avant la composition définitive et l’opérationnalisation effective de ces régions dites nouvelles puisqu’il y’a beaucoup de désaccord en la matière.

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