Peu importe ! Si c’est d’une réelle démocratie que veulent les Maliens, alors, ils vont devoir apprendre à attendre les échéances pour congédier les dirigeants dont ils ne veulent plus. Et puisque, manifestement, ils ont de la peine à supporter le même président pendant plus de huit ans, ils n’auront alors qu’à modifier leur Constitution, pour adapter la durée totale des deux mandats possibles au seuil de tolérance qu’ils estiment être le leur. Le mandat présidentiel, au Ghana, est de quatre ans, renouvelable une fois. Comme au Nigeria. Et comme aux États-Unis d’Amérique.
Cela suffira-t-il ?
C’est, en tout cas, le seul moyen pour ne pas en être à exiger, dans la rue, et pour convenance personnelle, le départ d’un président que l’on a, soi-même, élu. Car, si l’imam et les opposants devaient parvenir à leur fin, le gouvernement issu d’un tel changement de pouvoir pourra difficilement échapper à la marginalisation de la part des États, des organisations continentales et internationales, avec ce que cela suppose de privation de soutiens, sans compter l’image du pays, qui sera durablement altérée.