Le Procureur près le Tribunal de Grande Instance de la Commune IV de Bamako poursuit sa lutte sur la moralisation de l’utilisation des réseaux sociaux. Après l’interpellation et le déferèment de la star Diaba Sora pour des faits d’« injures sur les réseaux sociaux », le week-end dernier, moins d’une semaine de cela, c’était au tour de Mamadou Keita dit Pékin pour les faits du même genre.

Si les deux affaires sont différentes dans le fond, elles se retrouvent bien dans la forme avec comme dénominateur commun des « injures grossières » sur les réseaux sociaux. Diaba Sora réagissait à certaines provocations visant sa personne, quant à Pékin, il s’en prend grossièrement à son propre père. Pour cela, il est interpellé puis placé sous mandat de dépôt pour « insultes publiques sur les réseaux sociaux ».

Le mercredi 02 juin 2021, sur instruction du procureur de la Commune IV, Pékin est interpellé par le commissariat du 5ème arrondissement de police avant d’être mis sous mandat de dépôt pour injures via les réseaux sociaux à travers une vidéo en ligne. Et dans cette vidéo qui a coûté la prison à cet ex-pensionnaire de la Maison d’arrêt central de Bamako, il injuriait grossièrement son géniteur.

S’il faut le croire, il aurait agi en guise de sensibilisation contre les pères violents s’adonnant à battre leur épouse devant les enfants. Vrai ou pas ? Cela est du ressort de la justice d’analyser cet alibi. En attendant, il médite sur son acte en prison. Tout comme Diaba Sora, « Pékin » risque 6 mois à 2 ans d’emprisonnement et le payement d’une amende allant d’un à 10 millions de FCFA. Récidiviste et connu des archives de la police, le sexagénaire avait été condamné à la peine de mort avant de bénéficier d’une grâce présidentielle de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta.

T. CAMARA

Source: L’Essor