C’est à travers une conférence de presse que l’Association malienne de nihon tai jitsu a officiellement lancé la discipline au Mali, le lundi 5 juillet dans un hôtel de la place. La rencontre était animée par Maître Philipe Loye, expert français et représentant de la Fédération internationale de nihon tai jitsu, Maître Loye avait à ses côtés le président de l’Association malienne de nihon tai jitsu, Maître Gaoussou Sidibé, la marraine de l’association, Sissoko Alzhara Touré et le maire de la Commune V, Hamidou Traoré.

Dans son exposé liminaire, Maître Philipe Loye a parlé des origines de la nouvelle discipline avant d’évoquer ses attributs. «Art de combat d’inspiration japonaise, mais de conception occidentale, le nihon tai jitsu, qui signifie en japonais, techniques de corps, est en fait une méthode moderne de défense personnelle. Il ne s’agit pas de l’addition de judo, aïkido et karaté, mais d’une discipline basée sur les attaques telles qu’elles pourraient se produire dans la vie courante.

Nous retrouvons bien sûr des mouvements des arts martiaux traditionnels (frappes, luxations, strangulations et projections), mais ces mouvements ont subi des transformations pour les adapter à la défense proprement dite», a expliqué l’expert français. Et Maître Philipe Loye de poursuivre : «De plus, sur le plan pédagogique, la méthode mise au point par des professeurs d’arts martiaux doublés d’enseignants d’éducation physique est très progressive. Les techniques sont classées de manière judicieuse et facile à suivre, elles peuvent être pratiquées par tous et n’incluent pas de chutes violentes. N’oublions jamais que le nihon tai jitsu est un ensemble de techniques de défense personnelle et non un moyen d’attaque.

La défense se fait à mains nues, contre un ou plusieurs adversaires, armés ou non. Le nihon tai jitsu est donc une méthode française de self défense dans laquelle on envisage que la vie du pratiquant peut être mise en danger. Il faut donc, en un minimum de temps et d’efforts, obtenir un maximum d’efficacité avec le moins de risques possibles».

Au Japon, le nihon tai jitsu était appelé avant «koshi no mawari» et la partie projections et luxations portait le nom de «Ju-ho», une méthode de la souplesse.

à la suite de Maître Loye, le président de l’Association malienne de nihon tai jitsu dira que la discipline est un art martial qui a été fondé dans les années 70 par le Français, Maître Roland Harnez. Une trentaine d’années plus tard (2003), la discipline fera son apparitionen Afrique, précisément au Maroc puis en Afrique subsaharienne où elle sera lancée par le Cameroun en 2015. «Mais aujourd’hui, a indiqué Maître Gaoussou Sidibé, c’est le Togo qui fait figure de pays satellite».

Le premier responsable du nihon tai jitsu malien et représentant désigné de la Fédération internationale du nihon tai jitsu dans notre pays, ajoutera que son association va organiser, du 23 au 25 juillet, un stage de formation, qui sera animé par un technicien malien et le représentant de la discipline en Afrique subsaharienne, Maître Laurent Lariviere.

Quant à la marraine, Sissoko Alzhara Touré, elle a insisté sur le soutien et l’accompagnement du ministère en charge des Sports pour vulgariser la nouvelle discipline à travers le pays.«La pratique du nihon tai jitsu exigera des salles adaptées, des maîtres confirmés, dont la formation à la base est obligatoire.

Nous aurons donc besoin de l’accompagnement du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne et de toutes les bonnes volontés pour développer cette discipline au Mali», a plaidé l’ancienne pratiquante de taekwondo.

S.S.K

Source : L’ESSOR