Au Mali, l’importance des ressources culturelles et naturelles n’est plus à démontrer, aussi, leur valorisation dans le cadre du développement communal s’avère-t-elle être d’un grand intérêt au profit de l’ensemble des acteurs des collectivités décentralisées. C’est dans ce contexte que le Mali à célébré hier 29 mai, au centre international des conférences de Bamako, la journée nationale du patrimoine sur le thème Patrimoine culturel, décentralisation et développement local au Mali : Enjeux du patrimoine culturel dans le processus du développement des collectivités territoriales.

c’est le premier ministre, Moussa Mara, qui a présidé la cérémonie d’ouverture. Il était accompagné du ministre de la culture, Ndiaye Rama Diallo et huit autres membres du gouvernement. On notait aussi la présence des autorités politiques, administratives, communales, coutumières et les acteurs et promoteurs culturels.

Le maire de la commune III, d’entrée de jeu a souhaité la bienvenue à ses hôtes. Il a ensuite rappelé que l’édition 2014 des journées nationales du patrimoine culturel dont le thème a trait à la décentralisation et au développement local est sans doute d’une importance capitale et non une édition de plus pour le pays, au regard des réalités de l’heure. Avant de se réjouir de la tenue de cette journée dans sa commune.

Le premier ministre, chef du gouvernement quant à lui, a rappelé que les journées nationales du patrimoine culturel revêtent une grande signification autant par son orientation thématique que par sa portée. « Patrimoine culturel, décentralisation et développement local au Mali : enjeux du patrimoine culturel dans le processus du développement des collectivités territoriales « . Le Premier ministre d’expliquer : « la décentralisation apparait de plus en plus comme le lien profond qui relie les différentes politiques nationales et sectorielles de développement, surtout lorsqu’il s’agit d’un secteur aussi transversal que celui de la culture « .

Il a ensuite cité le Président de la République, qui, dans son discours à la nation, a invité les communes du Mali à prendre le contrôle de leur développement dans un Etat qui ne sera plus, jacobin, centralisateur, mais distributeur et régulateur. « C’est la décentralisation accompagnée d’une réelle dévolution de certaines compétences et ressources… qui constitue la réponse à la demande d’une autre forme d’Etat tel qu’observable ailleurs ».

Conscient du rôle que joue la culture dans nos sociétés, le chef du gouvernement a déclaré que le Mali a hérité d’un passé et d’une culture très riches qui ont servi et servent encore de ciment à la cohésion sociale. « Pendant des millénaires, des communautés différentes ont vécu ensemble dans le respect de leur diversité. C’est cette diversité, cet esprit de tolérance et cette créativité qui ont permis aux générations actuelles de disposer d’un patrimoine irremplaçable qu’elles se doivent de préserver et de pérenniser, quels que soient les obstacles et contraintes pouvant menacer la survie de cet héritage unique en son genre ».

Soucieux de l’état du patrimoine culturel après la crise au Nord, M. Mara explique qu’il est temps de tirer tous les enseignements de la récente crise qui a révélé la fragilité du patrimoine culturel et l’insuffisance de préparation des structures patrimoniales pour gérer des situations d’urgence. « En effet, force est de constater que ce patrimoine culturel riche et diversifié, au-delà des destructions qu’il a subies pendant la crise, particulièrement dans les Régions du nord, entre avril 2012 et janvier 2013, se trouve exposé à des périls de différentes natures : intempéries, pillage, négligence, manque d’entretien, entre autres facteurs « .

Durant deux jours, les travaux permettront de réfléchir sur plusieurs thèmes à travers des conférences débats, des expositions photo, des jeux concours, des projections de films. Un panel constitué d’éminents experts débattra et trouvera des pistes de solution sur des thèmes comme la gestion des sites maliens inscrits sur la liste du patrimoine mondial et des sites nationaux classés dans le contexte de la décentralisation ou encore la prise en compte des espaces dédiés au patrimoine et la gestion foncière communale etc…

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SOURCE: L’Indépendant