Après les violents affrontements qui se sont déroulés toute la journée d’hier et qui avaient permis à l’armée malienne de reconquérir, un moment, le gouvernorat de Kidal avant de quitter les lieux, le président de la République et chef suprême des armées a ordonné, dans la soirée, un cessez-le-feu, conformément aux appels du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon. Cette information a été donnée à l’ouverture du journal télévisé (peu après 22 heures), par le porte-parole du Gouvernement, le ministre Mahamane Baby.

Selon le ministre Baby, après les affrontements, qui ont eu lieu de 10 heures jusqu’en début d’après-midi, essentiellement autour du Gouvernorat et à divers endroits de la ville de Kidal, l’armée malienne avait, au début, réussi à reconquérir le bâtiment du gouvernorat avant d’en être délogée, suite aux renforts intenses de jihadistes d’AQMI, du MUJAO, dont le MLNA a bénéficié. Le porte-parole du gouvernement a expliqué que ce recul était dû à « l’affaiblissement de nos forces armées par des problèmes de coordination et de renseignements » et que les enquêtes seront menées pour situer les responsabilités.

Le gouvernement a précisé, en outre, que les forces armées maliennes se réorganisent pour savoir la conduite à tenir selon les instructions des plus hautes autorités. Mais, d’ores et déjà, pour se conformer aux appels répétés du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, relatifs à la cessation immédiate des hostilités, le chef de l’Etat, chef suprême des armées, vient d’ordonner un cessez-le feu à Kidal.

Il faut signaler, à en croire le porte-parole du gouvernement, que ces affrontements ont entraîné »plusieurs blessés et des pertes en vies humaines » de part et d’autre.

Devant l’ampleur des événements et les remous qu’ils suscitent sur toute l’étendue du territoire, IBK lance un appel aux populations au « calme, à la sérénité et au sens élevé des responsabilités et surtout à éviter l’amalgame » en ne confondant pas l’ennemi. Et Mahamane Baby de souligner que » la MINUSMA et les forces françaises de Serval ne doivent pas être inquiétées». Nos » ennemis communs » sont les terroristes et les jihadistes et leurs alliés.

Il a précisé que le chef de l’Etat suit de très près la situation et toutes les autorités vont mettre tout en œuvre pour venir à bout de cette épreuve imposée au Mali.

BRUNO SEGBEDJI

SOURCE:L’Independant