
Même si la MINUSMA n’est plus à présenter au Mali, il Ya de quoi à s’interroger sur son utilité pour la stabilité de ce pays.
La résolution 2423 (2018) adoptée par le conseil de sécurité à sa 8298ème séance, projet de résolution introduite par la France, demande à la MINUSMA, agissant en vertu du Chapitre 7 des Nations Unies, de remplir des taches prioritaires parmi lesquelles figure en bonne place la Protection des civils et stabilisation, notamment contre les menaces asymétriques.
Pour cela, il lui est demandé d’assurer, sans préjudice de la responsabilité première des autorités maliennes, la protection des civils menacés de violences physiques, y compris par des activités d’information et de sensibilisation, le dialogue et des échanges directs; de stabiliser les principales agglomérations et les autres zones où les civils sont en danger, notamment dans le nord et le centre du Mali, et, à cet égard:
Et enfin d’assurer une protection particulière aux femmes et aux enfants touchés par le conflit armé, notamment en déployant des conseillers pour la protection des enfants et des conseillers pour la protection des femmes ainsi qu’en organisant des consultations avec des associations de femmes, et répondre aux besoins des victimes de violences sexuelles et sexistes commises en période de conflit armé.
Depuis ce jour, nous constatons malheureusement qu’aucune action d’envergure n’est menée dans ce sens. La MINUSMA joue un rôle de pompier alors qu’elle dispose d’une force réelle de sécurité et de police.
La MINUSMA n’exécute que les projets à impact direct à savoir : badigeonner les mosquées, construire quelques salles pour les forces de sécurité du Mali. Ces projets sont certes utiles mais pas essentielles.
La question dont on a le droit de se poser est que la communauté internationale doit revoir le mode de financement de cette structure. L’aide accordée à la MINUSMA doit en partie revenir à la partie malienne qui fait face aux velléités sur le terrain.
Aboubacar Blondin CISSE
Maliweb