Selon les conférenciers, dans la nuit du samedi 24 au dimanche 25 février 2024, aux environs de vingt-trois heures, elle a fait descendre des chargements de sable, tout en commençant la nuit à faire un soubassement, sous la protection d’une soixante de loubards armés. Des informations démenties par un proche de Binta SEMEGA.
Le principal conférencier était Boubou Digal CISSE, président de la Coopérative des éleveurs et marchands bétails de Niamana, qui avait à côtés plusieurs autres membres du bureau, dont le secrétaire chargé des relations extérieures, Dahirou NIAGADOU ; le secrétaire administration, Modibo Bah ; les vice-présidents, Boubacar Diallo ; d’Ousmane KOITA dit Poker ; et autres personnalités.
En se souvenant des événements douloureux de septembre 2023 qui ont été occasionnés par la même Binta Diane SEMEGA, selon le Président Boubou Digal CISSE, la présence des loubards a semé la panique, la nuit du samedi 24 février dernier au Garbal.
Ce qui a fait que les gardiens ont fui, a-t-il ajouté.
Il a annoncé la disparition de plus de cinquante bœufs recensés dans la nuit du 24 février.
Dans son propos, le Président Boubou Digal CISSÉ a affirmé être derrière les autorités nationales tout en leur demandant d’agir rapidement pour trouver une solution définitive à cette affaire d’accaparement de Garbal de Niamana qui crée l’insomnie aujourd’hui chez les éleveurs.
Car, selon le Président de Coopérative BENKADI, ce problème qui oppose les éleveurs et Binta Diane SEMEGA n’a que trop duré.
Toutefois, le conférencier Boubou Digal CISSE a dénoncé le dernier acte posé par la prédatrice foncière, Binta Diane SEMEGA, dans la nuit du 24 février dernier.
« Dans la nuit du 24 au 25 février 2024, vers 23 heures, j’ai été informé par certains membres de la Coopérative de l’arrivée sur le site d’une soixantaine de loubards accompagnés de manœuvre qui ont creusé des trous de soubassement et fait descendre des chargements de sable sur le site. Aussitôt, j’ai appelé la police qui a procédé à l’arrestation de 23 éléments parmi eux. Nous demandons aux autorités de la Transition, de trouver une solution définitive avant qu’il ne soit trop tard », a expliqué Boubou Digal CISSE, président de la Coopérative.
En somme, le Président CISSÉ a fait savoir que les membres de son regroupement avaient saisi un huissier de justice, pour constater les actes posés par la plus grande spéculatrice de la capitale, Binta Diane SEMEGA.
Aux dires du Président Boubou CISSÉ, le site du marché à bétails de Niamana (Niamana Garbal) appartenait aux services des Eaux et forêts. Il a martelé que personne n’oserait venir chercher du bois.
Auparavant, a-t-il fait savoir, le marché à bétails (Garbal) était situé à Faladiè, sur la route de l’Aéroport, sous le régime d’ATT.
A l’occasion de la visite du Président français, Jacques Chirac, au Mali, le 20 octobre 2002, il a été demandé de trouver un autre site pour les marchands et éleveurs.
Le Conférencier Boubou Digal CISSÉ a révélé que la superficie du site débroussaillé était de 21 ha. Par contre, le vieux CISSE, après déménagement, a indiqué qu’il avait été décidé d’octroyer 8 ha aux mécaniciens et ferraillés qui cohabitent avec eux sur le site de Faladiè.
Il a fait savoir qu’en conseil des ministres, cette partie avait été récompensée avec 11 ha dans la zone de Tièguena pour servir de site d’embouche.
Pour sa part, Dahirou NIANGADOU, secrétaire aux relations extérieures a raconté qu’à l’arrivée des loubards, pratiquement tous les gardiens de Garbal ayant suivi les évènements douloureux de septembre 2023, ont fui, abandonnant tout.
Cependant, Dahirou NIANGADOU prévient que ses membres ne vont pas se laisser faire. Comment une seule personne peut prétendre s’accaparer de la propriété collective de milliers de personnes qu’un Conseil des ministres a attribué ? S’est-il interrogé.
En revanche, un proche de Binta Diane SEMEGA contacté par nos soins, rétorque en faux les accusations, en soulignant que Binta n’a pas envoyé de loubards pour protéger sa propreté.
« C’est pour éviter tout problème qu’elle a décidé de faire ses travaux la nuit. Toute chose que la loi n’est pas contre. En même temps, elle a engagé des forces de l’ordre pour sécuriser son chantier qui est sur sa propreté », a indiqué notre source.
Par SABA BALLO