
Les trajectoires des cours d’eau «Woyowayanko» et la rivière qui traverse le quartier «Banconi» seront aménagées dans les mois à venir. Les abords deviendront attractifs. Je lui souhaite bonne chance. Toutes les actions entreprises dans ce domaine se feront dans l’esprit de notre Constitution du 25 février 1992. Le peuple souverain du Mali dans le préambule de la Loi fondamentale «s’engage à assurer l’amélioration de la qualité de la vie, la protection de l’environnement et du patrimoine culturel». Je vois déjà une chaîne d’aires de repos, des pistes cyclables, des pistes piétonnes encadrer les lits des marigots légendaires. Les rêves suscités par l’éphémère «ministère de la Ville» du premier gouvernement de l’ère «IBK» dirigé par le banquier Oumar Tatam Ly vont-ils devenir réalité ? Sûrement. À condition de disposer, comme dit l’autre «de groupes de bâtisseurs désintéressés pour reconstruire un environnement sain à Bamako».
Ces derniers temps, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a pris l’habitude de recevoir certains de ses hôtes au Palais de la présidence de la République. À la fin des audiences, le chef de l’État conduit les visiteurs sur l’esplanade de la colline de Koulouba. De cette hauteur, la capitale malienne présente une pléiade de couleurs chatoyantes que les visiteurs garderont longtemps dans leur mémoire. Mais la réalité ne change-t-elle pas totalement quand les berlines du protocole redescendent de Koulouba ? Les vitres noires atténuent-elles la laideur de l’environnement urbain de notre capitale ?
Les augustes passagers regardent défiler, sur le chemin du retour à l’hôtel, des tas d’immondices, des bâtiments crasseux, des centaines de kiosques insalubres. Les vendeuses des fruits de saison ont envahi les trottoirs des grandes avenues bitumées. La «cantinisation» du centre-ville de la capitale malienne est un cancer, dont les métastases ont corrodé les abords de tout le réseau routier de Bamako. «Bamako la coquette» peut vraiment renaître sur les berges de l’historique fleuve «Djoliba». Le préalable sera de prôner le changement dans les vies individuelles des habitants de notre capitale. La propreté urbaine devrait prévaloir dans les foyers et les lieux de travail. Dans cet esprit, il serait productif d’initier un programme de pavage des rues dans chaque commune du District de Bamako. Il est clair qu’il faut voir grand pour que Bamako redevienne belle de jour comme de nuit. Construire un périphérique autour de la «Cité des Trois caïmans» contribuera à bâtir un environnement urbain sain. Ces grands travaux généreront des milliers d’emplois.
Sékou Oumar DOUMBIA
Source: L’Essor-Mali