Le Maroc s’apprête à accueillir à Rabat un deuxième groupe d’imams maliens afin d’assurer leur formation conformément à l’accord signé l’an dernier lors d’une visite du roi Mohammed VI à Bamako, a indiqué vendredi le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq.

« Un premier groupe, composé de 106 Maliens, va passer en 2e année et nous attendons maintenant l’arrivée d’une deuxième promotion », a dit à l’AFP M. Toufiq, en marge d’une cérémonie officielle à Rabat.

Selon les termes de l’accord, 500 imams maliens au total doivent bénéficier de la formation, prévue sur six ans, et le Maroc est en discussion avec d’autres pays souhaitant en bénéficier, a-t-il ajouté, citant la Tunisie, la Guinée, le Nigeria ou encore la Côte d’Ivoire.

« Nous travaillons avec eux sur les modalités d’accueil », a poursuivi le ministre, relevant que la construction d’un institut spécialisé venait de débuter dans la capitale –et non à Fès (centre) comme suggéré dans un premier temps–.

« C’est un édifice qui sera prêt d’ici sept mois et aura la capacité d’accueillir aussi des Marocains », a noté Ahmed Toufiq.

Le ministre a participé vendredi à une cérémonie sur le « plan de soutien à l’encadrement religieux », présidée par le roi au titre de son statut de commandeur des croyants.

Ce plan, qui comprend la formation « de 1.300 imams instructeurs », vise à préserver les « choix doctrinaux et rituels » du Maroc, tels qu’édictés par les oulémas.

« La formation a débuté en 2006 et nous sommes en mesure d’avoir un encadrement sur tout le royaume avec une moyenne d’un instructeur pour 40 mosquées », a indiqué M. Toufiq.

Ces instructeurs fournissent un « encadrement de proximité » aux prédicateurs, en leur portant assistance si nécessaire et par l’intermédiaire de « tournées ».

La démarche oeuvre à ce que « la religion ne soit pas un élément de perturbation ou de discorde » et constitue un facteur de « préservation de l’ordre public », a-t-il fait valoir, évoquant la volonté du Maroc de promouvoir un islam « du juste milieu » comme rempart à l’extrémisme.

Elle comprend également un programme de lutte contre l’analphabétisme dans quelque 5.550 mosquées dont ont bénéficié, d’après des chiffres officiels, près de deux millions de fidèles au cours des dernières années.

Afp