Après le Mali et le Burkina, quelle base arrière pour l’armée française au Sahel ?

DÉCRYPTAGE - Après la décision de la junte burkinabè de mettre fin à l’accord militaire avec la France, le Niger est pressenti pour redéployer les 400 forces spéciales. Au risque de surcharger un État guetté lui aussi par le sentiment anti-français.

Six mois après que le départ du dernier soldat français au Mali, le Burkina voisin demande à son tour le retrait des troupes françaises. Dans un courrier adressé à Paris le mercredi 18 janvier, Ouagadougou a déclaré «dénonce(r) et met(tre) fin dans son entièreté à l’accord (…) relatif au statut des forces armées françaises» intervenant sur son territoire. Une décision qui survient sur fond de manifestations anti-françaises croissantes. Le 28 janvier encore, des milliers de manifestants battaient le pavé de la capitale en soutien au pouvoir en place, issu du coup d’État de septembre dernier, mais aussi vilipendant la France… et réclamant les Russes.

Après l’annonce officielle de la fin de l’opération Barkhane par Emmanuel Macron en novembre, ce qu’il reste de la présence militaire française au Sahel - quelque 3000 militaires, dont 400 forces spéciales françaises à Ouagadougou, est contrainte de se réarticuler.

Mais où ? Si la décision n’a pas encore été officiellement édictée par…

Source : lefigaro.fr