DIODIO SAMBA, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU SYNFISE : « Nous sommes les plus lésés des fonctionnaires de l’Etat »

Le Syndicat national des financiers du secteur de l’éducation (SYNFISE) a tenu une assemblée générale d’information ce lundi 9 janvier 2023 au lycée technique de Bamako. C’est en prélude de leur rencontre avec le ministre de la Fonction publique ce jeudi 12 janvier sur la non-application des accords trouvés depuis 2019.

L’objectif de cette assemblée générale, selon le secrétaire général Diodio Samba, est de mobiliser, informer les camarades sur la situation de la non application des accords depuis 2019. Aussi, l’assemblée a été une occasion pour Diodio et les militants de prendre des grandes décisions avant de rencontrer le ministre.

Pour le secrétaire général, les financiers du secteur de l’éducation sont les plus marginalisés des fonctionnaires de l’Etat. Car, soutient-il, ils ne bénéficient ni des primes et indemnités de leurs camarades du secteur financier ni celles de l’éducation. « Nous sommes les plus lésés des fonctionnaires de l’Etat. Nous sommes les financiers du secteur de l’éducation. Donc, nous ne sommes pas bénéficiaires des primes et indemnités que nos camarades du secteur des finances ont et le département de l’Education ne nous accorde pas les primes et indemnités…», a déploré Diodio Samba.

Face à cette injustice, les financiers du secteur de l’éducation se battent depuis des années maintenant pour avoir des primes qui leur conviennent. Mais ils peinent à voir le bout du tunnel. N’ont-ils pas droit à des primes ? Cette question semble n’avoir pas de réponse. En tout cas, ils ne veulent plus se laisser faire. C’est pourquoi ils se sont réunis pour prendre leur destin en main. « Nous demandons pour nous-mêmes quelque chose par rapport à ce que nous effectuons comme travail », a déclaré le secrétaire général dudit syndicat, après l’assemblée générale. Et pour avoir gain de cause, M. Diodio Samba affirme qu’ils ont pris des décisions lors de cette assemblée en ce qui les concerne. « On s’est réuni en avance et s’est mis d’accord de ce qu’on va dire au cas où le ministre nous reçoit. Aussi, le cas contraire, ce qu’on fera », rapporte-t-il. M. Diodio Samba d’ajouter que le ministère leur a donné maintes fois de faux rendez-vous.

Comme action en cas d’un énième faux rendez-vous, Diodio affirme que la piste d’un préavis de grève n’est pas à exclure. Toutefois, ils privilégient les négociations. M. Diodio regrette qu’au Mali, pour être écouté, il faut un préavis de grève.

« Au moment où nous sommes, nous ne souhaitons pas un préavis de grève. Mais si c’est nécessaire nous serons obligés de déposer le préavis parce que généralement seul le préavis vous permet d’être écouté, malheureusement », conclut-il.

Oumar Sanogo

Source: Le Democrate- Mali