Avant de parler aux chefs de l’opposition, Emmanuel Macron veut prendre le pouls avec ses prédécesseurs. Le chef de l’État doit s’entretenir avec François Hollande et Nicolas Sarkozy ce mercredi 6 mars aux alentours de 18h.
Une rencontre pour parler géopolitique et qui s’inscrit dans un contexte international particulièrement tendu, en raison notamment des récents propos d’Emmanuel Macron qui, la semaine dernière, indiquait qu’une intervention militaire occidentale au sol en Ukraine était un scénario plausible. Une sortie vivement dénoncée par les oppositions, mais qui a également fait réagir à Moscou, et même les partenaires européens de la France.
En déplacement à Prague, en République tchèque, ce mardi, Emmanuel Macron a pourtant assumé sa déclaration. «Qui a lancé cette guerre ? Qui menace avec l’arme nucléaire ? Tournez-vous vers Vladimir Poutine. Nous nous fixons des limites face à quelqu’un qui n’en a aucune», a-t-il insisté.
LES CHEFS DE PARTIS RÉUNIS CE JEUDI
Au lendemain de cette rencontre avec François Hollande et Nicolas Sarkozy, le chef de l’Etat réunira les chefs de parti pour un échange, à l’image des précédentes rencontres de Saint-Denis.
A gauche, la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, le coordinateur de LFI Manuel Bompard et le patron du PCF Fabien Roussel ont indiqué qu’ils seraient présents.
A droite, le patron des Républicains Eric Ciotti a confirmé sa venue. L’entourage du président du Rassemblement national Jordan Bardella a aussi fait savoir que ce dernier s’y rendrait.
Un débat et un vote seront ensuite organisés à l’Assemblée nationale le 12 mars, puis le lendemain au Sénat, à la demande de l’Elysée.
DES RENCONTRES «PRÉSIDENTIELLES» RÉGULIÈRES
Ce n’est pas la première fois qu’Emmanuel Macron s’entretient avec les anciens locataires de l’Élysée. En février 2022, à la suite de l’invasion russe en Ukraine, il avait déjà échangé séparément avec François Hollande et Nicolas Sarkozy.
A cette époque, l’ancien président socialiste avait insisté sur la nécessité de renforcer les sanctions à l’encontre de la Russie, là où l’ancien des Républicains avait défendu la voie du dialogue.
Au-delà de l’aspect international, Emmanuel Macron avait également reçu ses prédécesseurs en février 2023, encore une fois successivement, afin de les consulter en vue de travailler sur une réforme des institutions, dont le contenu n’a toujours pas été détaillé.
CNEWS