La médiation internationale du Comité de suivi de l’Accord pour la paix  (CSA) a tenu jeudi 1er octobre une rencontre spéciale à la base de la Minusma à Bamako-Sénou, pour reprendre la mise en œuvre de l’accord après la rupture du processus dû à la situation de crise socio-politique que traversait le Mali depuis le 18 août 2020, faire le point de ce qui avait été fait et se projeter sur les prochaines étapes.

La rencontre intervient alors que des étapes importantes de la mise en place de la transition ont été franchies, notamment la désignation et la prise de fonction effectif des Président, vice-président et Premier ministre de la transition.

C’est fort de cela que la communauté internationale, les partenaires chargés  de l’accompagnement de l’Accord pour la paix ont jugé nécessaire de se retrouver pour se pencher sur les futurs démarches à entreprendre.

« La priorité pour nous c’est simplement la reprise des activités de la mise en œuvre de l’Accord. Concrètement, il y’a  déjà une base. Nous avions déjà fixé des priorités avant la crise. Maintenant nous attendons juste l’opportunité de réunir toutes les conditions notamment la formation du gouvernement pour que nous  reprenions les activités sur une base réelle », a indiqué Boualem Chebihi,  président du CSA, ambassadeur de l’Algérie au Mali.

Il n’y aura pas de changement en termes d’engagements, assure-t-il, prenant à témoin la disponibilité affichée par le Président de la transition dans son discours prononcé lors de son investiture.

« Nous nous attendons à ce que les autorités de la transition continuent sur leur engagement de la mise en œuvre de l’Accord. A ce stade aujourd’hui, nous attendons le gouvernement pour plus de visibilité concernant le cadre qui sera chargé de l’encadrement de la mise en œuvre de l’Accord », a ajouté le diplomate algérien.

Plusieurs représentants de la médiation internationale dont ceux de l’Union européenne et de la Cedeao, ont pris part à la rencontre qui s’est déroulée  en présence du chef de la Minusma, représentant spécial de l’ONU au Mali, Mahamat Saleh Annadif

L’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger est signé en 2015 entre la République du Mali et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes armés rebelles touareg et arabes regroupant le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), une aile du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA) et une aile de la Coordination des Mouvements et Front patriotique de résistance (CM-FPR2).

Germain Kenouvi