Des mines et des engins explosifs improvisés (EEI) ont tué neuf soldats maliens en novembre dans les régions du centre et du sud, sous l’emprise d’une insurrection djihadiste qui dure depuis une décennie, a annoncé dimanche l’armée.
Les forces armées « ont été en novembre 2022 l’objet de trois attaques d’EEI faisant neuf morts au combat parmi les FAMa (forces armées), huit blessés et trois véhicules endommagés », indique un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux.
L’essentiel de la violence au cours du mois s’est produit dans le nord, mais a également touché la région méridionale de Sikasso, auparavant largement épargnée par les troubles déclenchés par des groupes djihadistes tels que le Groupe pour l’islam et les musulmans (GSIM), dirigé par un Touareg lié à Al-Qaïda. , Iyad Ag Ghali.
Depuis 2012, des milliers de personnes sont mortes au Mali et des centaines de milliers ont fui leur foyer dans une insurrection qui s’est propagée au Niger et au Burkina Faso voisins.
Le désespoir face au péage a incité les officiers de l’armée malienne à organiser un coup d’État en 2020.
L’année suivante, les forces maliennes ont lancé une opération à grande échelle contre les djihadistes au milieu de rapports répandus selon lesquels la junte au pouvoir avait fait venir des paramilitaires russes – une décision que Bamako nie mais qui a incité la France à retirer son soutien militaire.
Les mines et les engins piégés font partie des armes de prédilection des djihadistes. Ils peuvent exploser à l’impact ou être déclenchés à distance.
La dernière déclaration des forces armées indique que les troupes ont « neutralisé » plus de 70 « terroristes » en novembre et découvert du matériel pour fabriquer des engins piégés ainsi que des stocks de bétail et de céréales que les populations locales sont obligées de remettre aux djihadistes en guise de impôt.
La déclaration est difficile à vérifier étant donné le manque d’accès sur le terrain ainsi que de sources indépendantes et fiables pour étayer le compte de l’armée.