Fortes divergences dans les rangs des mouvements politiques maliens. Ils s’entre-déchirent sur le projet de la Transition de réviser la loi fondamentale. Une divergence qui a vu la puissante plateforme Jigiya Kura (nouvel espoir) zapper le cadre de concertation des partis politiques.
Un communiqué de la plateforme conduite par l’ex ministre Housseini Amion Guindo est tombé. Son entité refuse de prendre part à quoi que ce soit après un boycott affiché de son parti politique la Codem !
Celui qui incarne la 4ème force politique du Mali, aux commandes de l’alliance politique Jigiya Kura (nouvel espoir) estime que la division est effective sur les revendications venant de toutes parts. Déjà les mouvements rebelles ont présenté des doléances à ne pas en finir alors que des religieux optent pour la fin de la laïcité. Aussi les linguistes veulent vaille que vaille que le Bambara plus parlé dans le pays, soit l’unique langue officielle.
Des débats stériles que ne saurait approuver Jigiya Kura qui avait déjà demandé dans son communiqué du 22 décembre 2022 , au gouvernement de la transition, le retrait et l’abandon du présent projet de la nouvelle constitution.
Un mois après la position de la plateforme n’a pas changé. Sa posture est constante car certains membres du cadre de l’opposition (dont l’ex parti présidentiel RPM) optent pour accompagner l’initiative : ce qui a conduit aux partis et mouvements de Jigiya Kura, à suspendre leur participation au sein de l’opposition pour non respect des lignes idéologiques.
Pire, la fissure s’est approfondie avec une nouvelle donne : la publication de la liste des membres du comité de finalisation du projet de loi fondamentale. Plusieurs barons de l’opposition y figurent et n’ont pas daigné renoncer à cette mission.
La Transition entend convoquer le collège électoral avant fin février car elle prévoit tenir le référendum en mars pour définitivement remplacer la constitution. Reste à savoir si l’opposition sera unie pour engager le bras de fer avec la majorité transitionnelle.