Dans une enquête, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) explique que le manque d’emploi permet majoritairement aux groupes extrémistes d’attirer de nouvelles recrues en Afrique subsaharienne. Comment s’explique cette dynamique ? Éléments de réponse.
Plus que l’idéologie religieuse, le manque de travail représente le principal facteur de recrutement des groupes extrémistes en Afrique subsaharienne. C’est le constat que dresse le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), dans son rapport publié le 7 février 2023.
Afrique subsaharienne : l’idéologie religieuse n’est pas la première cause d’adhésion à l’extrémisme violent
Cette enquête est basée sur le témoignage de près de 1 200 anciens membres de groupes extrémistes violents, issus de huit pays (le Burkina Faso, le Cameroun, le Tchad, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Somalie et le Soudan) d’Afrique subsaharienne. Un quart d’entre eux mentionnent le manque d’opportunités d’emploi comme principale raison de leur adhésion. Ce chiffre augmente de 92% par rapport au précédent rapport de 2017.
Djihadisme social
Qu’est-ce qui fait que le manque d’emploi est la principale source de recrutement des groupes djihadistes et plus généralement terroristes ? « En ce qui concerne les facteurs économiques, on constate un faible niveau de confiance dans le gouvernement et une déception quant à l’offre de moyens de subsistance, ainsi que la situation économique mondiale et l’impact du Covid-19, explique Nirina Kiplagat, conseillère régionale pour la consolidation de la paix dans une interview à l’AFP. Cela permet de voir et de supposer que les aspects économiques sont devenus un facteur d’attraction plus important pour les groupes extrémistes violents. »
Source : Tv5monde