La Maire du District de Bamako semble devenir l’endroit le plus prolifique et le plus avantageux en termes de passation de marchés publics entre connaissances, parents et proches collaborateurs. C’est du moins ce qu’on puisse dire, en se tablant sur nos informations reçues de sources sûres.
Il nous est revenu que courant le mois de Septembre écoulé, l’attribution de deux marchés publics a retenu l’attention des travailleurs parmi tant d’autres de l’hôtel de ville de la capitale aux trois caïmans. Un homme et une charmante dame seraient les heureux bénéficiaires desdits business par entente directe.
Si le monsieur a obtenu un marché de curage de caniveaux en raison de 300 millions de FCFA, celle qui semble être la protégée s’est contentée d’un business de ramassage et vidange de poubelles au sein de la mairie, pour une demi-journée de travail, à 800 mille FCFA.
Nos interlocuteurs sont formels, ils connaissent la procédure et tout ce qui en découle. « Les marchés publics de la Mairie du District, surtout le curage de caniveaux ou le ramassage d’ordures sont les plus bénéfiques », fait savoir un employé, qui ajoute : « Quand tu obtiens un marché dans ce domaine, les gens diront que tu es vendeur de cocaïne, tellement que c’est bénéfique ». Et ce dernier de renchérir : « Dans un marché de 300 millions de FCFA, on peut taper banalement la moitié ».
Sous le leadership de l’indéboulonnable maire Adama Sangaré, à la tête de l’hôtel depuis 15 ans, une forme de « terre conquise », les copains et autres connaissances du boss font la pluie et le beau temps. Cela, après son compte rendu de gestion administrative financière 2021, début septembre, au cours duquel les participants à la rencontre étaient restés sur leur faim par faute d’éclairages nécessaires sur l’utilisation correcte et efficiente d’un budget estimé à 78 milliards FCFA.
Selon le maire Adama Sangaré, le personnel de la Mairie est estimé à 1244 agents. Un projet de renforcement de capacité des agents à hauteur de 400 millions de francs CFA a été annoncé par le maire. Place au calcul.
Source : Le Nouveau Courrier