Des responsables de l’administration publique procèdent à l’évaluation et à l’actualisation du Plan d’action du gouvernement (2021-2022), à travers un atelier de 5 jours ouvert ce lundi 28 novembre. Une mesure de recevabilité, mais aussi de prise en compte dans ce document la prorogation de la transition en vue de reprogrammer les actions sur la période mars 2022-mars 2024.
Adopté par le Conseil national de Transition (CNT) le 2 août 2021, le Plan d’action du gouvernement est soumis à l’évaluation puis à son actualisation par des cadres de l’administration réunis à cet effet à la faveur d’un atelier soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Ce plan qui retrace les priorités du gouvernement conformément à la ligne dictée par le président de la Transition a déjà fait l’objet de trois évaluations trimestrielles dont les rapports ont été transmis au CNT, organe législatif de la transition.
Selon la dernière évaluation, il ressortait un taux de réalisation de 34,38%, des actions en cours de réalisation de 50% et des actions non réalisées 15,62%.
« Cette régularité dans le suivi du plan d’action du gouvernement, qui traduit la volonté du gouvernement de produire des résultats escomptés, est très appréciable », a salué le représentant du PNUD, Maleye DIOP.
Partenaire de la tenue de cet atelier, le PNUD justifie son accompagnement par le souci d’asseoir les fondations solides au processus de développement qui est crucial face aux diverses crises pour « mieux absorber les différents chocs issus » des perturbations.
Pour Maleye DIOP, cette rencontre est une mesure de recevabilité qui permettra de donner la possibilité aux forces citoyennes et les autres acteurs non étatiques de pouvoir apprécier le chemin parcouru dans la mise en œuvre de ce plan bâti autour de quatre axes principaux.
Il s’agit en occurrence du renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, des réformes politiques et institutionnelles, de l’organisation des élections générales, de la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité.
Déjà, Maleye DIOP a fait part de la satisfaction du PNUD au regard des avancées importantes enregistrées sur le plan des réformes avec notamment l’adoption du code électoral, le projet de réforme constitutionnelle et la mise en place de l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE).
Également, le PNUD se réjouit de son partenariat avec le gouvernement sur la formulation en cours d’une politique nationale de lutte contre la corruption.
« Le PNUD se sent honoré de l’effort de recevabilité du gouvernement, la souscription à l’évaluation en milieu d’action, connue comme un outil efficace d’aide à la prise de décision en ce qu’elle renforce la capacité d’adaptation à travers l’apprentissage et l’amélioration continue de l’action », a-t-il félicité.
Le directeur de Cabinet du Premier ministre, Issiaka Ahmadou SINGARE, de son côté, a soulevé le besoin d’actualiser le Plan d’action gouvernemental en plus de son évaluation. De son adoption en août 2021, des faits nouveaux imposent cette actualisation avec notamment la prorogation de la transition de 24 mois (26 mars au 26 février 2024).
« Il parait nécessaire et indispensable de reprendre les évaluations et d’actualiser le PAG sur la nouvelle échéance transitoire », a affirmé M. SINGARE.
Cela, dit-il, en vue d’avoir un document réaménagé avec des actions non entièrement exécutées sur le temps imparti.
À cet effet, au cours de cette rencontre, il sera procédé à l’évaluation des actions contenues dans le plan d’action tout en reprogrammant les actions non entièrement exécutées sur la période de mars 2022 à mars 2024.
PAR SIKOU BAH
Source : Info-Matin