L’Association malienne des expulsés (AME) et l’Association noyau dur pour la promotion de la justice transitionnelle au Mali (AND), ainsi que la CVJR en partenariat avec ActionAid, ont procédé, ce lundi 14 novembre, à l’hôtel de l’amitié de Bamako, à la cérémonie de clôture et de dissémination des résultats du projet « jeunesse active en contexte de crise ». Placées sous la présidence de M. Ousmane DIARRA, président de l’AME, Mme Aminata MONIKATA, program manager d’ActionAid International au Mali, et plusieurs autres personnalité sont pris part à cette cérémonie.
Financé par l’Agence danoise pour le Développement international (DANIDA) à travers ActionAid International, ce projet de pilotage qui a duré pendant 6 mois, a pour objectif de dresser un portrait de l’environnement social, politique, culturel et économique dans lequel les mouvements ou organisations de jeunes évoluent au Mali, et aussi de déterminer la possibilité de mise en place d’une plateforme de jeunes dans le pays qui soit complémentaire ou lié aux initiatives existantes.
Afin de chercher des moyens possibles pour aider le Mali à sortir de sa situation de crise, le projet a travaillé avec les jeunes et des personnes affectées par la crise multidimensionnelle, sur la question justice transitionnelle, accès aux droits humains, mais également de paix, de cohésion sociale, et de bonne gouvernance.
Ce partenariat s’est fixé aussi le but de venir en aide aux déplacés, étant dans le besoin.
M.Ousmane DIARRA, a indiqué que la synergie a intervenu pour former des assemblées citoyennes ; pour le maintien de la des cohésions sociales, et aussi pour des suivies psychologiques des déplacés.
«Ce travail est complémentaire, je pense que le gouvernement doit avoir le rôle primordial pour l’appui de ces personnes déplacées » a-t-il ajouté !
Les activités de pilotage du projet « jeunesse active en contexte de crise » ont ciblé les jeunes allant de 18 à 35 ans.
Ainsi, 55 informateurs clés ont été interviewés par les consultants de POLExcellence, dont 25 femmes et 30 hommes dans les localités du pays.
Parmi les 55 personnes, Mme Aminata MONIKATA a indiqué que 10 sont des personnes déplacées internes PDI, dont 5 femmes et 5 hommes.
Aussi a-t-elle fait savoir que 63 organisations des jeunes ont été ciblées, dont 40 formelles et 23 informelles, et que 9 focus groups de discussions ont été organisés en septembre et octobre 2022.
Puisque, c’est les jeunes et les femmes qui sont plus affectés lors des situations de crise et de conflits, la manager du programme ActionAid, a expliqué qu’ils sont les mieux placés pour être doter en technique de mobilisation d’activisme.
Au cours de cette cérémonie, les organisateurs ont relevé que de l’avis des jeunes interviewés, le processus de transition n’est pas fondamentalement inclusif.
Il ressort de leur étude, que les jeunes apprécient diversement sur la gestion de la transition, dont certains qualifient de très hostile aux revendications et aux soulèvements de jeunes.
Aussi, il en ressort que la priorité pour les Maliens est l’emploi et l’auto-emploi ; la sécurité ; le développement personnel qui exige un renforcement de capacité ; la participation à la vie publique et politique.
En plus de cela, ont-ils fait savoir que les jeunes sont victimes de la méconnaissance des textes en matière d’autorisations de mouvements, de manifestations et autres mobilisations à caractère social.
Ils sont également victimes de problème de vision ; de coordination ; sans oublier le manque de moyen financier pour s’organiser ou assurer la sécurité des marches et autre manifestation, etc.
Cette étude conclue qu’une plateforme pourrait être créée au Mali pour fonctionner en tant qu’espace de connexion entre jeunes afin de les permettre de s’organiser et planifier des actions collectives durables.
PAR AMINA SISSOKO