Mon Président, attention à l’eau dormante. Elle peut-être infestée de crocodile. Considérez les passions collectives qui se cristallisent autour du mot changement. Depuis plus d’un an, notre pays vit dans la peur. Partout grèves et manifestations se succèdent; des alertes à la bombe, des attaques à mains armées en plein midi, tout ceci nous dit que l’insécurité a atteint son paroxysme, à des proportions telles que nous sommes décidés à venir vous mettre fermement et définitivement en garde, vous et votre armée. Beaucoup de soldats et de civils ont perdu la vie dans cette guerre. Votre peuple n’a plus peur.
Mon Président, que vous montriez que vous êtes effectivement sensible aux problèmes du peuple. Les assisses nationales ont été l’occasion de faire le point des activités à entreprendre par le gouvernement. Rien de tout cela. Les assisses nationales avaient demandé le remembrement du CNT et la réduction des membres du gouvernement. Ensuite mener une lutte implacable contre la corruption et la délinquance financière. Nous voulons un changement de système de gouvernance.
Un changement dans la pratique et le comportement des hommes et des femmes pour le Mali Koura. Pour réussir un changement de comportement dans le domaine de la corruption et de la délinquance financière, il faut agir à la fois sur l’individu et sur son environnement social. Pour cela, il faut que les membres de la transition et les responsables administratifs fassent montre de droiture, d’intégrité et de rigueur dans la gestion de la chose publique. Votre comportement et celui de vos forces armées exemplaires feront certainement plus de «convertis». Si la loi frappait dans toute sa rigueur les fautifs quel que soit leur rang social ou leur coloration politique ou encore leur affinité parentale, cela dissuaderait certainement plus d’un de leur emboiter le pas. Monsieur le Président, les Maliens aspirent au changement à travers la justice. Chut ! Les procès sont monnayés sous paiement de caution pour une liberté provisoire. Allons-nous continuer à subir les affres de la justice sur les détournements de fonds publics se terminer en queue de poisson? Alors que certains vrais coupables ont pris la fuite ou sont nommés dans votre cabinet comme conseillers spéciaux ou encore nommés membres du Conseil national de la transition (CNT) ? Quel désespoir !
Monsieur le Président, les Maliens sont fatigués de la mal-vie. Avec votre arrivée au pouvoir, les Maliens ont cru et espérer voir des jours meilleurs. Mais hélas ! Comble de désespoir. Je vous prie, Monsieur le Président de placer les intérêts de votre peuple en dessus des vôtres et de ceux de votre armée. Votre économie se dégrade vertigineusement. Votre méthode actuelle de gouverner est condamnable. Cela ne peut continuer ainsi et si vous n’engagez pas rapidement le pays dans la voie de la démocratisation, les bailleurs de fonds vont être obligés de vous couper tout crédit. Quant au peuple, il vous demandera de rendre votre démission. D’ici là redressez la rectification pendant qu’il est encore temps. Le Mali va de mal en pire. Nous vivons, une misère indicible. Tout est à l’eau.
Niagnouma dit Issa COULIBALY, Moniteur d’Agriculture à la retraite
La lutte contre la déscolarisation des filles en milieu urbain et rural est le cheval de bataille du Réseau des Femmes Universitaires Enseignantes du Mali (REFUE-MA). C’est dans ce cadre, et en partenariat avec le Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), qu’il a organisé une conférence débat, le jeudi 17 novembre 2022 à la Faculté des Sciences et Techniques sur le thème « La problématique liée à la déscolarisation des filles en milieu urbain et rural ». Dr. Hawa Kayentao, la conférencière, a détaillé les différents obstacles auxquels les filles sont confrontées et qui constituent des raisons qui les poussent à abandonner les bancs. Elle a invité les membres du REFUE-MA à s’attaquer à la racine du mal afin de gagner le combat.
A l’ouverture des travaux de la conférence débat, la présidente du Réseau des Femmes Universitaires Enseignantes du Mali (REFUE-MA), Mme Anna Traoré, a signalé que la lutte contre la déscolarisation des filles en milieu urbain et rural est placée au cœur du combat de leur réseau et qu’elles mèneront ce combat jusqu’à la victoire. Selon elle, les multiples raisons qui poussent les filles à abandonner les bancs, que ce soit au primaire ou secondaire et même au niveau supérieur, doivent être combattus afin de leur permettre d’achever leurs études et de décrocher des boulots décents leur permettant de réaliser leurs rêves. « Débattre de cette problématique, c’est inviter tous les acteurs intervenant dans le domaine à chercher des voies et moyens pour surmonter les obstacles », a-t-elle signalé. Avant de laisser entendre qu’elles mèneront ce combat avec leurs partenaires jusqu’à la victoire finale.
Le doyen de la Faculté des Sciences Techniques et parrain de la journée a, dans ses propos, rendu un vibrant hommage aux femmes du REFUE-MA pour tous les combats qu’elles sont en train de mener au profit de l’autonomisation de la femme malienne. Il les a rassurées que son accompagnement et celui de tous ses collègues ne fera pas défaut. Le doyen a signalé qu’éduquer une femme est la meilleure chose qu’on puisse faire pour une nation, car à travers elle, on peut atteindre tout un pays.
Le coordinateur du Projet Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), Moussa Sidibé, a montré que les objectifs des femmes du REFUE-Ma et ceux de son projet cadrent parfaitement. C’est la raison pour laquelle, à ses dires, ils ont organisé ensemble cette conférence débat afin de mettre l’accent sur l’importance de la scolarisation des filles et son impact positif sur la société.
Quant au Directeur de cabinet du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Yacouba Kébé, il a remercié les membres du REFUE-MA pour cette initiative. Avant de dévoiler les multiples programmes du département en matière de lutte contre la déscolarisation des filles. Il a évoqué la création de nouvelles universités au sein de certaines régions afin de les rapprocher des citoyens et surtout de permettre à des filles d’étudier auprès de leurs parents.
Dr. Hawa Kayentao, la conférencière, a détaillé les différents obstacles auxquels les filles sont confrontées et qui constituent des raisons qui les poussent à abandonner les bancs. Elle a enfin invité les membres du REFUE-MA à s’attaquer à la racine du mal afin de gagner le combat.
Le défaut de surveillance régulière des activités des titulaires des permis de recherche par la DNGM favorise l’exploitation illégale des ressources minérales
Les sociétés GOLD PARTNERS SARL et BASHKAD GOLD SAARL, toutes deux titulaires de permis de recherche, se sont livrées à l’exploitation illégale de l’or. Pour opérer inopinément, les deux sociétés ont déployé une armada d’équipements comme si elles détenaient des permis d’exploitation. Qui peut le croire dans un pays où les ressources financières sont rares ?
GOLD PARTNERS SARL, titulaire de permis de recherche de l’or à Bérila dans le Cercle de Bougouni, attribué par arrêté 2017-1565/MM-SG du 30 mai 2017 (renouvélé suivant arrêté N° 2020-3315/MMEE-SG du 31 décembre 2020), en toute illégalité dispose de matériels et équipements d’exploitation sur deux sites de Bérila. Il s’agit de : deux (2) stations de concassage dont une sur chaque site ; un concentrateur d’or ; un compresseur d’air ; une carrière de 25002 environ ; quatre pelles chargeurs (KOMAT-SU PC 200) ; douze véhicules de transport de minerais dont 6 fonctionnels ; quatre bulldozers ; un concentrateur d’or ; une carrière de 2500 m2 environ ; une carrière d’environ 3000 m2.
Quant à la société BASHKAD GOLD SARL, titulaire du permis de recherche d’or et des substances minérales du groupe 2 à Koulaka dans le Cercle de Kangaba, objet de l’Arrêté n°2018-3558/MMP-SG du 1er octobre 2018, elle opère illégalement sur son site. Comme en témoigne la présence d’équipements que sont : une laverie d’une capacité de charge d’environ 10m3 ; un mini-concasseur ; un excavateur en activité ; d’un camion benne en activité de transport de minerais.
« Aucune correspondance n’a été adressée à l’administration minière par ses sociétés titulaires de permis de recherche pour signaler la présence de ces équipements censés intervenir uniquement à la phase d’exploitation », affirme le rapport qui ajoute que lesdits équipements sont opérationnels sur les deux sites de la société.
Pour faire cesser la pratique qui pille l’or du Mali, le BVG a informé respectivement le Président de la Transition et le Premier ministre de l’exploitation illégale de l’or par ces sociétés à savoir : GOLD PARTNERS SARL et BASHKAD GOLD SARL sur la base de permis de recherche.
Qui couvrait la pratique de ces sociétés qui ne disposent d’aucun document leurs permettant d’exploiter l’or du Mali ? Durant combien de temps ont-elles agit illégalement ? Si ces interrogations restent pour le moment sans réponse, le Bureau du Vérificateur accuse la Direction Nationale de la Géologie et des Mines (DNGM) de laxisme. « Le défaut de surveillance régulière des activités des titulaires des permis de recherche par la DNGM favorise l’exploitation illégale des ressources minérales », affirme le BVG.
Face à la gravité de la situation le Vérificateur recommande au Directeur National de la Géologie et des Mines : d’élaborer et faire valider un manuel de procédures pour la gestion du Cadastre Minier ; exiger des sociétés la fourniture de tous les documents requis lors de l’attribution des titres miniers ; exiger des détenteurs d’autorisation d’exploration les rapports de fin d’activités ; se conformer à la réglementation en vigueur en matière de répartition des ressources issues des pénalités dans le domaine minier ; procéder au reversement de sa quote-part des pénalités, à la Pairie Générale du Trésor ; arrêter la liquidation et le recouvrement de la taxe sur la plus ou moins-value de cession de titres miniers, et laisser les services du Ministère en charge des Domaines s’en occuper conformément à la réglementation en vigueur ; assurer une surveillance régulière des activités de recherche minière.
Transition au Mali, présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire, partenariat entre Bamako et la Russie… Le reggaeman ivoirien, qui revient avec un onzième album, est intarissable dès lors qu’il s’agit de politique.
L’auteur de Françafrique (2003) ne lâche rien. Vingt ans après la publication de cet opus, le chantre du panafricanisme ivoirien, qui préfère vivre au Mali, continue de rêver et de défendre une Afrique souveraine et unie. Mais face au recul démocratique, l’éternel optimiste s’inquiète et en appelle au réveil des populations.
Avec Braquage de pouvoir, Tiken Jah Fakoly livre sa recette gagnante et sans surprise, dans un reggae traditionnel nimbé de sonorités mandingues. Un ouvrage rassembleur sur lequel il a convié, gracieusement, les Maliens d’Amadou et Mariam, les Français Grand corps malade et Dub Inc, qu’il espère inviter à La Cigale pour son concert prévu le 3 décembre, et le Jamaïcain Winston Mcanuff.
Jeune Afrique : Braquage de pouvoir est votre onzième album. Qu’est-ce qui vous fait tenir et vous pousse encore à vous exprimer ?
Tiken Jah Fakoly : Tout simplement la situation dans laquelle se trouve l’Afrique, avec tout le paradoxe qu’elle porte. L’Afrique est l’un des continents les plus riches en termes de matières premières, mais les populations africaines sont les plus pauvres. Je ne suis pas un politique et je ne suis pas en mesure d’apporter des solutions.
Mais, avec ma musique, je peux dénoncer les injustices et les inégalités, comme celles liées également à notre indépendance, qui nous a été finalement confisquée. Puisque, jusqu’à aujourd’hui, il est difficile de se débarrasser de l’ancien colon. La plupart des hommes politiques africains des pays francophones rêvent d’avoir des liens avec la classe politique française, et c’est le cas depuis les années 1960. Ma modeste voix continue de porter, alors il faut la mettre au service de ce combat pour réveiller les populations sur la situation de l’Afrique et sur son potentiel.
En Côte d’Ivoire, vous n’avez pas toujours été bien accueilli, notamment début 2021, lorsque vous deviez interpréter les morceaux de ce nouvel album, en particulier « Gouvernement 20 ans », un titre à travers lequel vous dénoncez les dirigeants qui s’accrochent au pouvoir. Que s’est-il passé ?
J’avais en effet prévu de donner un concert dans l’un des quartiers les plus populaires d’Abidjan, à Abobo, le 3 janvier 2021. Je n’ai pas eu de refus franc, mais on m’a clairement fait comprendre de changer de site. J’ai finalement trouvé un nouveau lieu, puis on m’a dit que le concert allait paralyser la ville. Après quatre propositions de site, à chaque fois, on m’a sorti une excuse pour que le concert n’ait pas lieu, jusqu’à la veille de la représentation.
Qui vous a dit non ?
Le staff de la mairie d’Abobo. Ce n’est pas une interdiction officielle du gouvernement. Mais tout cela relève de stratégies. Le gouvernement s’est senti concerné par ce titre. Dans le morceau, je ne nomme personne, mais on dit « qui se sent morveux se mouche ». Tout cela est dommage, parce que je voulais juste offrir un concert. On aurait dû me laisser cette opportunité. L’année dernière, le motif de censure était le Covid. Comme la pandémie a ralenti, je vais réitérer la demande. J’espère revenir cette année, pourquoi pas au Femua [le festival des musiques urbaines organisé chaque année par le groupe Magic System].
Oui, j’y tiens. Je tourne beaucoup en Europe. C’est important pour moi de jouer dans mon pays et en Afrique, qui sont au cœur de mes chansons. Mais cela reste encore difficile de prévoir des tournées sur le continent. Les tourneurs et les structures adéquates n’existent pas. Les démarches et invitations sont beaucoup plus spontanées et informelles qu’en Europe.
Dans le titre éponyme de l’album, vous pointez le système de la « famicratie » et constatez un recul démocratique. Vous qui avez toujours cru en une Afrique démocratique et unie, êtes-vous devenu pessimiste ?
Disons que je m’inquiète. Quand je pense à tous les mouvements qu’il y a eu dans les années 1990 pour défendre la démocratie, pour que le peuple puisse s’exprimer et choisir son candidat après des années de parti unique, et que je vois que ce sont des « fils de » qui dirigent aujourd’hui le Gabon, le Tchad, le Togo et bientôt la Guinée équatoriale avec un fils vice-président, c’est révoltant. Car partout en Afrique où il y a eu des manifestations pour la démocratie, au Niger comme en Côte d’Ivoire, il y a eu des morts, des humiliations et des emprisonnements.
Effacer tout cela en installant un autre système, proche du népotisme, ce n’est vraiment pas honorer ceux qui sont tombés pour la démocratie. C’est ce pour quoi je dénonce cette famicatrie, pour qu’elle ne se répande pas dans le reste de l’Afrique, car cela pourrait inspirer d’autres chefs d’état.
Que vous a inspiré la rencontre Gbagbo-Bédié-Ouattara en juillet dernier en Côte d’Ivoire ?
Je pense qu’à chaque fois que ces trois leaders se croisent, ça apaise les populations. La Côte d’Ivoire revient de très loin. Depuis la mort d’Houphouët-Boigny en 1993, le pays traverse des turbulences. Ce trio a écrit l’histoire politique de la Côte d’Ivoire. Mais il faudrait que les Ivoiriens aient le courage de dire à ces trois hommes politiques de ne pas se présenter aux prochaines élections. Et pour cela, ils doivent se mobiliser. Nous avons trois ans pour choisir un dauphin ou un héritier.
Rappelons que la crise post-électorale a fait 3 000 morts. Plus récemment, les mobilisations contre la candidature de Ouattara à un troisième mandat en 2020 a fait également des morts. Voir le nuage se préparer pour une autre pluie et ne rien dire, confirmerait notre sorcellerie. J’ai envie que l’on ait du respect pour la mémoire des victimes. Mon plus grand rêve serait qu’un monument en leur hommage soit inauguré par Bédié, Ouattara et Gbagbo, et qu’ils nous disent au revoir pour de bon après cela.
VOIR LE MALI PRENDRE POSITION CONTRE L’EX-PUISSANCE COLONIALE, CELA ME FAIT ME SENTIR LIBRE
Croyez-vous en un candidat du changement pour la Côte d’Ivoire ?
Ils sont là. Mais ils n’osent pas sortir la tête parce que les gros crocodiles ne sont jamais bien loin. Au niveau du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), personne n’ose se montrer au risque de se voir écraser par Bédié. Idem pour le Front populaire ivoirien (FPI), qui est menacé par ceux que l’on nomme les « Gbagbo ou rien ». Quant au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) même son de cloche, il est brimé par Ouattara. Dans tous les partis politiques que je cite, il y a du potentiel et des cadres capables de conduire ce pays dans la continuité du développement d’aujourd’hui, mais ils ont peur. Encore une fois, il faut que les Ivoiriens demandent à ces trois-là de ne pas faire leur match retour.
Le Mali, pays où vous vivez depuis 2003, a clairement exprimé son rejet de la France. Quel est votre regard sur la méfiance des populations à l’égard de l’ex-puissance coloniale ?
Je pense que le Mali a fait le choix de conquérir une deuxième fois son indépendance. Et d’avoir la liberté de choisir son partenaire. C’était le rêve de nos aînés Modibo Keïta, Sekou Touré, Kwame Nkrumah et Patrice Lumumba. Malheureusement, ils n’ont pas réussi à le concrétiser parce qu’ils avaient des gens comme Houphouët-Boigny dans les pattes, qui jouait vraiment le rôle de préfet de la France. Ils ont été stoppés par la Françafrique.
Tous ceux qui ont fait le choix de libérer économiquement et politiquement leur pays ont été éjectés par un coup d’État, ou bien assassinés. C’est cette lutte-là que le Mali a envie de continuer de mener aujourd’hui. Et que d’autres pays d’Afrique francophone, qui sont encore en face de l’ancien colon dont ils ne veulent pas, ont envie de suivre. Dans un contexte mondial économiquement difficile, la révolution s’avère compliquée. Mais rien que de voir le Mali prendre position contre l’ex-puissance coloniale, cela me fait me sentir indépendant et libre. Si le Mali arrive à s’allier à de nouveaux partenaires, peut-être que cela mènera le pays vers une sortie de crise.
LA CÔTE D’IVOIRE EST TRÈS FRANÇAFRICAINE
J’imagine que vous faites allusion à la Russie… Soutenez-vous un tel partenariat ?
Vu la manière dont Poutine gère son pays, la Russie n’est pas un exemple sur le plan démocratique, alors que nous, Africains, sommes dans un processus démocratique. En revanche, d’un point de vue économique, il y a du potentiel à s’allier à la Russie. Depuis 1960, nous n’avions qu’un seul client pour la boutique africaine. Et ce client fixait le prix. Aujourd’hui, avec la Russie, la Chine, les États-Unis et l’Europe, nous pouvons faire monter les enchères. Voilà comment je vois la situation.
Je souhaite que les pays africains soient libres de dealer avec qui ils veulent, sans que la France n’exerce son monopole. C’est ce type de processus entamé par le Mali qui nous rend fiers. On est pauvres, mais on veut choisir. La Côte d’Ivoire en revanche est très françafricaine. Aucune lutte panafricaine ne sera possible pour le moment, puisque c’est un pays très divisé, ethniquement etc. Or, la révolution contre l’ancien colon ne peut se faire que dans l’unité. Et c’est cette union qui a manqué aux leaders des années 1960. Ne refaisons pas les mêmes erreurs.
Vous êtes un porte-voix. Existe-t-il encore des chanteurs militants ?
Il y a beaucoup d’artistes qui ont des messages engagés. Le problème qui se pose est celui des maisons de disques qui ne sont pas nécessairement prêtes à développer des artistes, car les albums ne se vendent pas. Elles peinent à investir de l’argent sans attendre le retour sur investissement. Mais le militantisme et le talent sont encore là. En Guinée avec Takana Zion notamment, au Burkina, en Afrique du Sud, au Kenya, en Côte d’Ivoire… Partout. Parce que le reggae est la musique des sans-voix. Les jeunes gens l’ont bien compris.
La lutte unie, le pouvoir divise ! Cette assertion colle bien au mouvement qui était à l’origine du départ du pouvoir du président Keita. Alors que l’on s’attendait à une union sacrée pour bâtir le Malikura (slogan phare de nouveaux maîtres du pays), les acteurs dudit du changement ne parlent plus le même langage. L’unité de face du M5-RFP a tout simplement volé en éclat. C’est la débandade !
Désormais, il n’est plus exagéré de dire que les membres du M5-RFP ne sont plus unis comme ils l’étaient un 5 juin 2020 et encore plus le 18 Août de la même année à la chute du régime de feu Ibrahim Boubacar Keita (IBK). En clair, une période qui consacre l’atteinte de leurs premiers objectifs. Le second objectif qui est la gestion du pouvoir selon leur vision est à demi-teinte. Certains membres ont été appelés à participer à la transition, d’autres sont devenus des opposants à cette transition et le comité stratégique s’est fendu en deux avec plusieurs clans de part et d’autre.
Autant le dire ! Ça ne va plus au sein du M5-RFP depuis que la primature leur a été confiée par le président de la transition. Certains membres qui soupçonnaient une mainmise du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga sur le bureau ont commencé à s’écarter et puis le désobéir vertement ! On se rappelle des propos de Mme Sy Kadiatou Sow en son temps qui s’estimait “effacée” pour la simple raison qu’en plus de gérer la primature, le Premier ministre Choguel agissait aussi comme président du comité alors que Mme SY était désignée présidente par intérim. Une guerre larvée qui finit par éclater au grand jour. Peu à peu, un noyau d’opposants s’est formé et des clashs ont commencé entre eux. Le premier à payer les frais de cette dislocation au sein du M5-RFP était Issa Kaou N’Djim. Finalement, il a été évincé du CNT sans ménagement. L’ancien ministre et cinéaste, Cheick Oumar Sissoko de EMK a par la suite dénoncé plusieurs actes posés par le M5-RFP. Les plaies sont ouvertes ! Il en était de même pour Abdou TOURÉ dit Aladji, président de Kaoural Renouveau qui a été chassé et brutalisé au cours d’une réunion du comité stratégique.
Des descensions
Des membres du M5-RFP dont, M. Ousmane Doumbia, Daba Diallo, Dr Bréhima Afo Traoré et Oumar Abdou Touré avaient d’ailleurs animé une conférence de presse pour dénoncer la situation de leur organisation. « Depuis plusieurs mois, nous constatons des dysfonctionnements au sein du Comité Stratégique (CS) du M5-RFP et qui s’aggravent de jour en jour. L’atmosphère n’est plus la même depuis que la primature a été donnée au M5. Les injures envers les ainés, les absences répétées des membres (dont des ministres) aux réunions, remise en cause des décisions du CS/M5-RFP par son Président, refus de retirer la plainte du M5 contre le CNT, refus de tenir compte de l’avis des entités lors des prises de décision, refus de débattre sur les différentes correspondances envoyées (Les correspondances des 5 signataires, de EMK, des Jeunes, des Femmes, de la Coordination des Associations etc) », disaient-ils dans une déclaration.
Dans les faits, les membres du M5-RFP n’avaient plus le même agenda. D’ailleurs, certains avaient rappelé à leur président non moins Premier ministre que les 10 points en 17 mesures pour la réalisation du Mali Kura doit demeurer. Le comité stratégique a fini par se scinder en deux entités rivales. Ceux qui soutiennent le PM Maïga ne s’entendent plus avec ceux qui veulent que les objectifs que s’était fixé le mouvement à sa naissance soient atteints. Ainsi, ils ont créé le M5-RFP MaliKura.
Pratiquement, dans toutes les localités du pays où se trouvent le bureau, il y a au moins trois tendances à savoir, les démissionnaires, la tendance Choguel et celle du M5-RFP Malikuru. L’illustration de cette thèse a été faite il y a quelques jours avec la sortie du porte-parole du M5-RFP Gao demandant aux populations de conditionner leur soutien aux autorités à l’amélioration de la sécurité dans la cité des Askia. Quelques jours après, le bureau régional a fait une déclaration pour condamner les propos de son porte-parole et s’en désolidariser. Abdoul Kader Maïga qui a fait plusieurs sorties médiatiques au nom du M5-RFP notamment, sur des plateaux télé, vient également des dénonciations. Même s’il a estimé que les jeunes du M5- RFP étaient les plus désœuvrés actuellement, il a déclaré parler en son nom.
Au niveau du CNT aussi, les membres issus du M5- RFP ne forment plus un tout comme avant. Adama Diarra dit Ben le cerveau est critiqué par certains au motif qu’il perçoit un salaire sans être toujours présent aux travaux de l’institution.
Dans le cadre de la poursuite de sa mission d’évaluation et de contrôle des services et organismes publics notamment sur les opérations de recettes et de dépenses effectuées, le bureau du vérificateur général multiplie les vérifications. Cette fois ci, c’est la
Juste après un mois et demi, l’année scolaire 2022-2023 en danger. La synergie des syndicats enseignants signataire du 15 octobre 2016 a déposé un préavis de grève de 72h allant du 14 au 16 décembre 2022.
A travers un communiqué la synergie des syndicats enseignants signataires du 15 octobre 2016 a informé l’opinion nationale le dépôt d’un préavis de grève. Mme le ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue Social, Diawara Awa Paul Diallo a une patate chaude dans ses mains. La synergie des syndicats signataires du 15 octobre 2016 monte sur le créneau avec leur ancienne doléance qui est l’application stricte et immédiate de l’article 39. ‘’ Nous les syndicats de l’éducation nationale exige l’application immédiate de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale’’, a martelé la synergie dans leur communiqué. Toujours les syndicats de l’éducation, bien que disposés au dialogue, se réservent le droit d’observer une grève de trois (3) jours soit 72 heures allant du mercredi 14 au vendredi 16 décembre 2022 inclus si la revendication citées n’est pas satisfaite.
L’article 39 est devenu un véritable pour l’école malienne. L’Etat n’arrive pas à l’appliquer et la synergie des enseignants signataire du 15 octobre 2016 continue de revendiquer ce fameux article. C’est la mésentente totale entre les gouvernants et les soldats de la craie. La situation de l’article 39 n’arrive pas à être résolue. Les apprenants ramassent les pots cassés. Cet article est devenu un danger pour l’éducation malienne.
A titre de rappel, depuis 2018, l’article 39 est toujours sur la table des autorités et n’arrive pas à avoir gain de cause.
Le gouvernement interdit toute activité aux ONG financées par la France, en réaction à la suspension par Paris de l’aide au développement. Bamako dénonce les «motifs fallacieux de la coopération militaire Mali-Russie» invoqués par la France. La dégradation des relations se poursuit entre Bamako et Paris.
En réaction à la suspension par la France de l’aide au développement à destination du Mali, le gouvernement de transition de ce pays a annoncé le 21 novembre l’interdiction des activités de toutes les organisations non gouvernementales financées ou soutenues par la France. Les organisations opérant dans le domaine humanitaire sont également concernées.
Dans son communiqué, le gouvernement malien explique avoir pris note de la mesure prise par Paris «aux motifs fallacieux de la coopération militaire Mali-Russie», ainsi que de l’«octroi direct aux ONG françaises des fonds mis à disposition dans le cadre de l’action humanitaire de la France au Mali».
Attribuant ces «allégations fantaisistes» à la «junte française» (en référence au terme employé pour qualifier les autorités de transition maliennes), Bamako dénonce une tentative de la France «de déstabilisation et d’isolement du Mali».
Le texte, signé de la main du Premier ministre par intérim et porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, explique que la décision française de suspendre son aide contribue en fait à restaurer la «dignité bafouée» des Maliens. Paris se voit ainsi reprocher une «aide déshumanisante […] et utilisée comme moyen de chantage des gouvernants» ainsi qu’un «soutien actif aux groupes terroristes» – argument que le gouvernement français a toujours démenti.
Le 17 novembre, le quai d’Orsay avait annoncé suspendre l’aide française au développement à destination du Mali. Selon Bamako, cette décision aurait en réalité été notifiée par voie diplomatique dès le mois de février. «Face à l’attitude de la junte malienne, alliée aux mercenaires russes de Wagner, nous avons suspendu notre aide publique au développement avec le Mali», expliquait ainsi une source citée par l’AFP.
Les autorités maliennes ont toujours démenti avoir fait appel à la société privée russe et parlent d’instructeurs de l’armée russe déployés au nom d’une collaboration entre les deux pays. Un collectif d’ONG dénonce la décision française Dans son annonce, le ministère français des Affaires étrangères ajoutait maintenir son «aide humanitaire» et quelques soutiens à «des organisations de la société civile maliennes», sans citer de noms particuliers.
Mais la décision de Paris n’a pas été favorablement accueillie par les principaux intéressés. Ainsi, dans un courrier adressé le 15 novembre à Emmanuel Macron, consulté par l’AFP, un collectif d’ONG (dont CCFD Terre-solidaire, Handicap international, Médecins du monde et Oxfam) faisaient part de leur inquiétude.
«En tant que récipiendaires d’une importante partie de ces financements, notamment depuis la suspension de l’aide bilatérale directe entre les institutions publiques françaises et maliennes, les organisations de solidarité internationale que nous représentons sont très inquiètes des conséquences d’une telle décision pour la population, les organisations de la société civile malienne, ainsi que leur propre organisation», écrivaient ces ONG.
Selon elles, 7,5 millions de Maliens ont besoin d’assistance, «soit plus de 35% de la population». Elles soulignaient en outre que le Mali est en 184e position sur l’indice de développement humain. «La suppression de ces financements entraînera l’arrêt d’activités essentielles, voire vitales […] au profit de populations en situation de grande fragilité ou de pauvreté», avertissaient-elles.
Notons que les organisations appelaient le chef de l’Etat à revenir sur cette décision, arguant que l’aide publique au développement de la France via ces ONG devait être «garantie en dehors de tout agenda politique ou sécuritaire, et uniquement selon les besoins des populations». Un appel qui n’a pour l’heure pas été entendu…
Divorce dans la douleur
Le départ des troupes françaises du Mali, annoncé par Emmanuel Macron le 17 février, est une “demi-surprise”, les relations de plus en plus détestables entre Paris et Bamako laissaient présager ce dénouement.
Francophobie ambiante
Ce divorce annoncé entre Paris et Bamako est on ne peut plus symptomatique de la francophobie ambiante en Afrique qui prend prétexte de tout pour ruer dans les brancards d’une relation France-Afrique déséquilibrée avec, par endroits, des accents exécrables de néocolonialisme.
Pourtant, en neuf ans de présence militaire française au Mali, Paris a payé cher sa dette de sang avec la perte de 53 soldats et une facture journalière de 1 milliard de FCFA [1,5 million d’euros], sans oublier le matériel détruit. En effet, la force Barkhane est allée régulièrement au contact de l’ennemi terroriste par des patrouilles ou des frappes ciblées qui lui ont permis de mettre hors d’état de nuire deux grosses têtes pensantes du djihadisme au Sahel : Abdelmalek Droukdel en juin 2020 et Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, un an plus tard. Insuffisants, disent les contempteurs de la France au Sahel, d’autant plus qu’un certain Iyad Ag Ghali [chef de guerre touareg djihadiste malien] court toujours.
En vérité, Bamako avait placé trop haut la barre de ses attentes vis-à-vis de la France dans cette guerre contre les terroristes, encouragé par cette dernière qui s’était montrée exagérément optimiste après les succès de l’opération Serval en 2013. On se souvient, comme si c’était hier, de François Hollande, accueilli en héros place de l’Indépendance par une foule de Bamakois en liesse, leur affirmant tout de go, le 2 février 2013 : “Nous avons gagné cette guerre.”
Barkhane, l’arroseur arrosé
Hélas, la suite des événements donna tort à François Hollande ! En véritable hydre, les groupes terroristes poussèrent rapidement tels des tentacules au point de déborder le territoire malien et de s’étendre au Burkina et au Niger. Ils travaillent maintenant à s’ouvrir des couloirs, du Sahel au golfe de Guinée. Les attaques quasi quotidiennes dans l’un ou l’autre pays du G5 Sahel, les meurtres, les incendies, les enlèvements, les vols et les déplacements des populations qui vont avec ont vite fait d’occulter les chants de victoire de 2013. Pire, ils ont fait des forces Barkhane l’arroseur arrosé, le pompier accusé de pyromanie, l’allié devenu l’envahisseur. Dès lors, entre Paris et Bamako, les effusions de joie, de sentiments amicaux et fraternels ont viré aux invectives verbales outrageantes.
Au Mali, comme dans les autres pays de la sous-région, la production cotonnière risque de connaître l’un des pires rendements des dix dernières années.
Selon les dernières prévisions du département américain de l’agriculture, la zone de l’Afrique de l’ouest devrait enregistrer un rendement moyen de 377 kg de coton graine par hectare pour cette saison, soit un recul de 8% par rapport à la moyenne quinquennale qui est de 412 kg/ha. Les raisons communes sont le manque d’intrants agricoles et l’infection non maitrisée sur les champs de coton par une nouvelle variété d’insectes connus sous le vocable de « jassides ». Ces insectes qui résistent à tous les insecticides, étaient jusqu’ici méconnus. Au Mali, on a observé un retard accusé dans la livraison des intrants, suite à l’embargo imposé par les organisations, la CEDEAO et l’UEMOA. A cette situation, s’ajoutent des cas d’inondation qui ont englouti plusieurs dizaines d’hectares. Selon les dernières prévisions du Département américain de l’agriculture, la zone de l’Afrique de l’ouest, second exportateur mondial de coton, devrait enregistrer un rendement moyen de 377 Kg de coton graine par hectare pour cette saison, soit un recul de 8% par rapport à la moyenne quinquennale qui est de 412 kg/ha.
Cette baisse de production, pour qui connait la part du coton dans le PIB des Etats de la sous-région, va provoquer un chômage technique des saisonniers travaillant dans des usines d’égrenage et d’huilerie, une pénurie d’aliments bétails, une tension de trésorerie avec des manques à gagner de plusieurs centaines de milliards de francs.
En attendant d’y voir clair, le Sénégal par la voix du Directeur général de la Société de développement et des fibres textiles (SODEFITEX) a donné le ton. Dans un entretien accordé à nos confrères de l’Observatoire sénégalais, Papa Fata Ndiaye a annoncé une baisse des rendements estimée à -32% par rapport à la campagne précédente. Quant à la productivité, elle devrait se situer à 800 kg/ha contre 1 172 kg/ha lors de la campagne précédente. Les conséquences de cette baisse de rendement sont catastrophiques pour le Sénégal. Du moins, selon les estimations de production détaillées par le Directeur général de SODEFITEX « La production cotonnière de la campagne 2022/2023 va chuter de près de 50% par rapport à la campagne dernière qui se situait à 21 812 tonnes de coton graine. Conséquence, cette baisse de performance va impacter le chiffre d’affaires de la SODEFITEX avec « un manque à gagner de 10 milliards FCFA ». Ce n’est pas tout. Toujours, selon le DG de la SODEFITEX, un risque de fermeture d’usines avec des pertes d’activités et d’emplois est également dans l’air.
Pour les autres pays du bassin cotonnier d’Afrique de l’Ouest, comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Togo et d’autres pays, notamment le Cameroun, le Bénin et le Tchad, la situation est loin d’être moins catastrophique que celle du Sénégal. En effet, au Sénégal, l’année 2023 s’annonce avec son lot de problèmes économiques pour ces pays. Et c’est le Mali et le Bénin qui vont connaître une productivité à la limite raisonnable, malgré la baisse de leur production respective par rapport à la campagne précédente.
En tout état de cause, le ministre du développement rural, lors d’une récente visite dans les filiales de Koutiala et Sikasso, a laissé entendre que sur la base des échos de la sous-région qui lui parviennent, le Mali pourrait garder sa place de premier producteur, même s’il s’attend à une baisse de production de coton graine par rapport à l’exercice précédent. En attendant les nouvelles estimations de la CMDT après le passage des ‘’jassides’’, les cas d’inondation et de retard accusé dans la livraison des intrants par endroit, la baisse de la production sera minime par rapport à nos voisins de la sous-région.
Lancée le 29 octobre dernier, la patrouille mixte urbaine d’envergure dénommée Dougoubasigui qui a pour objectif de sillonner la ville de Gao et ses alentours afin de combattre l’insécurité grandissante a porté ses (…)
rente-sept (37) Organisations de la société civile malienne ont dénoncé la distinction de Houka Houka AG ALHOUSSEYNI par le Gouverneur de Tombouctou. Dans une déclaration publique, les dites organisations ont estimé que la « (…)
Nouvel horizon
Après les Britanniques, les Ivoiriens ont annoncé leur retrait de la mission des Nations unies au Mali. Les conditions du maintien des autres Casques bleus est désormais en question, alors que Bamako est en conflit ouvert avec une partie de la communauté internationale.
Il y a ceux qui se retirent, comme Londres et Abidjan l’ont annoncé, ceux qui y réfléchissent, comme les Allemands, qui pourraient faire cette annonce ce mardi 22 novembre, ceux encore qui ont au moins un temps suspendu leurs opérations. Neuf ans après le déploiement des 13 000 Casques bleus, les effectifs de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) seraient-ils en train de fondre comme neige au soleil ?
« Il est important de noter que la situation au Mali n’est pas différente de celle des autres opérations de maintien de la paix de l’ONU : des pays les rejoignent, d’autres les quittent aussi parfois. Aucun pays ne reste indéfiniment en tant que contributeur », a fait savoir le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Farhan Haq, semblant minimiser l’aspect politique des annonces récentes.
Jugée satisfaisante par de nombreux producteurs de Riz en zone Office du Niger, la compagne agriculture 2022-23 va-t-elle atteindre sa prévision de 800.000 tonnes de Riz ? Une interrogation qui vaut son pesant d’or une période où les pays font face à plusieurs défis.
La campagne pour la récolte du Riz a commencé dans les villages de Ké-Macina, Kolongo, Mbéwani, N’débougou jusqu’à Niono, dans de la zone de Office du Niger, mais le problème d’engrais serait la principale cause qui a impacté les résultats attendus selon plusieurs producteurs.
Plusieurs producteurs ont été empêchés par des groupes armés terroristes de cultiver leurs champs.
Certains paysans qui n’avaient pas les moyens financiers nécessaires pour acheter des engrais se sont retirés de la course. Les intrants agricoles étaient très chers au Marché. Les engrais subventionnés n’étaient pas accessibles aux producteurs
A Niono, Zone par excellence de l’office du Niger principalement connue pour la production du Riz paddy, plusieurs champs cultivés ont donné des résultats satisfaisants. Contrairement à l’année précédente, la campagne agricole du Riz 2022-23 est jugée appréciable par de nombreux producteurs. Plusieurs champs jadis occupés par des terroristes ont pu être cultivés dans ces localités.
Des doléances ?
Toutefois, les paysans ont déploré les difficultés rencontrées en début de saison, notamment la hausse illicite des prix des intrants agricoles et le manque d’engrais subventionnés.
« Nos champs sont infertiles. Nous n’avons pas eu des engrais subventionnés en quantité suffisante et nous avons été obligés de les acheter à un prix exorbitant avant de les utiliser. Toute chose qui a joué sur le rendement escompté », a déploré un villageois.
Le même constat a été fait sur l’ensemble de la zone du l’Office du Niger qui attend une production de 800.000 tonnes de riz paddy lors de la campagne agricole 2022-2023. Pourtant, plus officiellement, on mise sur 900000 tonnes.
Rappelons que dans le cadre de la subvention des intrants agricoles, l’État a accordé aux producteurs de la zone ON 2 421 tonnes d’urée, 304 tonnes de DAP, 1 017 tonnes de NPK, 36 933 tonnes d’engrais organiques industriels et 11 tonnes d’OVALIS pour un montant total subventionné de 4 025 845 000 FCFA.
Sur l’épineuse question des intrants agricoles, d’autres s’inquiètent sur la nouvelle donne à savoir le fait que l’achat des engrais est désormais confié à d’autres structures alors que l’idéal est d’impliquer les organisations paysannes en amont et en aval. Cette question sera la prochaine pomme de discorde entre les autorités et les paysans. Des acteurs du monde rural qui continuent à souffrir des impaires constatés cette année dans la disponibilité à temps des engrais. Peut-on craindre un impact sur la production céréalière ? Wait and see !
Pas besoin d’être un expert pour comprendre que ces dernières se- maines, le pays tangue, même des soutiens des militaires au pouvoir le disent à haute et intelligible voix. Le Cadre des Partis et Regroupements Politiques pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel est conscient de cette situation qui nécessite des sacrifices: de la part de tous. C’est pourquoi, ce regroupement a pris son bâton de pèlerin en vue de fédérer les forma- tions politiques, la Société civile et les Forces vives de la Nation en vue de “sauver le Mali. C’est ce qui jus- tifie la présence des responsables du Cadre des Partis et Regroupements Politiques pour le Retour à l’Ordre Constitutionnel chez l’Autorité Mo- rale du Mouvement du 5 Juin-Ras- semblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), l’Imam Mahmoud Dicko.
L’école malienne, depuis 1990 a perdu ses lettres de noblesse. Son lustre d’antan reconnu de tous les pays voisins a laissé la place à des structures éducatives en passe de devenir des nids de délinquants et des bandits.
Nombreux sont les élèves et étudiants qui se sont abonnés aux poisons de l’alcool, de la drogue et de la prostitution. Ils n’ont ni respect ni considération pour les enseignants qui sont devenus leurs copains par la force des choses.
N’est-il pas grand temps de sonner la fin de la récréation pour que notre institution nationale redevienne compétitive au double plan régional et mondial ?
Depuis la bourrasque dévastatrice savamment déclenchée par un implacable mouvement estudiantin ayant suscité une incontestable ferveur populaire, l’école malienne a commencé à écrire la plus sombre page de son histoire.
Les sorties intempestives de l’AEEM à l’époque avec en toile de fond les marches avec barricades couplées aux grèves de l’UNTM ont eu raison sur le régime totalitaire du Général Moussa Traoré. La suite, on la connait. L’ouverture politique a suivi.
L’homme malien, depuis cet avènement ayant balayé de la plus belle manière 23 ans de dictature et de gabegie, a interprété le changement intervenu comme l’ère des libertés biscornues, le règne d’un comportement du genre on fait ce qu’on veut, où on veut et quand on veut.
L’école malienne n’a pas échappé à ce dangereux virus comportemental qui va semer le chaos dans les établissements scolaires occasionnant ainsi l’effritement de toute autorité. Les élèves et étudiants écervelés n’ont plus d’égards pour leurs maîtres et leurs parents.
Des maux de l’école au Mali, il faut citer l’insuffisance criarde des infrastructures contre laquelle des efforts colossaux ont été faits. Certains établissements scolaires du pays sont dans un état de délabrement très avancé.
Le manque cruel de ressources humaines qualifiées est à déplorer. Comme si cela ne suffisait pas, les effectifs restent pléthoriques surtout au niveau de l’école publique (plus de 100 apprenants par classe). Les mauvaises langues parlent de la baisse drastique du niveau intellectuel tant chez les disciples que chez leurs maîtres.
Les premiers au lieu d’apprendre leurs leçons ou faire des exercices en groupe, ont préféré s’empêtrer dans les feuilletons étrangers qui leur pervertissent l’esprit. Les seconds réfractaires à toute révolution pédagogique, ont choisi de vivre dans la routine et une bonne partie d’entre eux ont tissé des liens de copinage avec leurs élèves, perdant ainsi leur personnalité. L’insuffisance des manuels, du matériel didactique et la rareté des bibliothèques viennent mettre le pieds dans le plat.
Le manque de vision des autorités de l’éducation à tous les niveaux est déplorable.
Le phénomène des notes sexuellement et monétairement transmissibles a atteint sa vitesse de croisière dans nos grandes écoles. Quel désolant spectacle !
Comment ne pas mettre la prolifération des écoles privées sur la liste des maux qui minent l’école malienne ? En effet, ces dernières ont montré leur penchant avéré pour le trafic des notes. Les redoublements y sont rares. Tout est mis en œuvre pour se donner une certaine notoriété.
Pour enfoncer le clou, les contentieux entre enseignants, élèves, étudiants et gouvernants conduisent à des années scolaires et académiques parsemées de grèves dont l’impact est négatif sur la qualité de l’enseignement. En effet, si elles sont répétitives, elles gangrènent tout le système éducatif.
Environ chaque année, les écoles maliennes perdent un peu de leur crédibilité à cause de ces mouvements d’humeur, sans compter leur coût pour les contribuables.
Il n’y a pas un programme d’enseignement qui soit exécuté dans les 09 mois de cours, et on délivre aux étudiants des diplômes vides de contenu. Quelle catastrophe !
Elèves, enseignants et professeurs réclament à cor et à cri l’aboutissement de leurs revendications qui sont loin d’être au-dessus des moyens du Gouvernement. Celui-ci est d’ailleurs mal placé, selon certains oiseaux de mauvais augure, pour donner des leçons à cause de son train de vie princier.
Les immeubles, les fermes, les nombreux comptes bancaires et autres voitures de luxe qui circulent à Bamako et ailleurs ont aiguisé l’appétit des grévistes.
Selon eux, « il ne sert à rien de se sacrifier pour le Mali aujourd’hui quand ceux qui doivent donner l’exemple ne se privent d’aucun avantage. Les caisses de l’Etat sont loin d’être vides. Le pays souffre de la mauvaise gestion et de l’inégale répartition des revenus entre les fils d’un même peuple ».
Alors, il est plus qu’urgent de trouver une solution définitive aux grèves récurrentes des acteurs de l’école malienne. La survie du pays en dépend.
Le cercle de Tominian dans la région de San a fait l’objet d’attaques terroristes ces derniers jours qui se sont soldées par la destruction des cultures. Après une première visite le 09 novembre dernier, le village de Bèrèdougou a été attaqué une
Répondant à une convocation du pôle économique et financier de Bamako ce mardi 22 novembre , Youssouf Bathily Président de la chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) , son Secrétaire Général et le Comptable ont été placés en garde à vue dans le cadre des enquêtes relatives a la (…)
DEMBA KONTÉ –
La grève de 120 heures de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a mis au pas le Gouvernement de la transition. Entre l’exécution de certains points de revendications et des promesses, le bureau de coordination de l’AEEM a noté des avancées d’où la suspension du mouvement au niveau du cycle fondamental.
Les élèves de la 1ère à la 9ème Année du cycle fondamental ont repris le chemin de l’école hier jeudi 24 novembre 2022. La grève de 120 heures décrétée par l’AEEM, le lundi 21 novembre à tous les niveaux de l’enseignement au Mali, a été écourtée ce mercredi 23 novembre 2022. En effet, après trois jours de suspension de cours, l’AEEM communique avoir eu plusieurs rencontres avec les ministres de tutelles et les plus hautes autorités. Ce qui a conduit au déblocage par le trésor national d’une somme de 6 milliards 400 millions pour le paiement des allocations financières des camarades, à la décision d’habiliter l’ensemble des diplômes des institutions d’enseignements supérieurs.
Le Secrétaire général de l’AEEM, Siriman Seydou Niaré, et ses lieutenants disent constater le démarrage des travaux d’éclairages, les caméras de surveillance entrant dans le cadre de la sécurisation de l’espace universitaire. Mais aussi le prochain démarrage des travaux de l’éclairage du tronçon CENOU- campus universitaire de Kabala, la disponibilité du prestataire pour le dégagement du dépôt d’ordures à débuter le travail, la mise à disposition des nouvelles salles de l’IUG et celles de la cité universitaire de Kabala phase II attendues dans les semaines qui suivent.
Quant au niveau de l’éducation nationale, poursuit le communiqué signé du Secrétaire général Niaré, la plupart des problèmes connaissent des débuts de solutions notamment le cas des élèves dans les zones du Centre et du Nord. « La situation des bourses des IFM et des agropastorales est suivie de près et le dénouement est proche », rassure Sirima Seydou Niaré. Avant d’ajouter : « Au fil des heures, les acquis continuent de tomber. »
L’AEEM aux aguets
Pour montrer sa bonne foi, le bureau de coordination nationale de l’AEEM a suspendu le mot d’ordre qui reste « maintenu pour les lycées et les universités publics comme privés ». Toutefois, le Secrétaire Général a prévenu : « Le bureau de coordination nationale n’hésitera pas à remettre le mot d’ordre en application au niveau fondamental si le reste des points de revendications n’est pas satisfait dans les délais raisonnables. Il se réserve également le droit d’entreprendre des actions plus fortes (sit- in, marches) à tous les niveaux et sur toute l’étendue du territoire national en cas d’abandon de la dynamique actuelle de satisfaction des points de revendications. »
L’unité affichée par les militants de l’AEEM est saluée par le bureau de Coordination dirigé par Sirima Seydou Niaré, qui a invité ses camarades à « rester mobilisés et à suivre les mots d’ordres qui suivront en fonction de l’évolution du reste des points ».
Il faut saluer la bonne foi des autorités de la transition qui ont, au premier jour de la grève, tenu illico une rencontre avec les responsables du mouvement estudiantin.
L’extension de la grève au niveau du préscolaire et du fondamental est une violation des textes, constatent les parents d’élèves. Aucune loi n’autorise l’AEEM à sortir les élèves de cet ordre d’enseignement. Les parents d’élèves sont montés au créneau et interpellent l’autorité quant à son inaction vis-à-vis de cette violation des textes en vigueur.
Dans un communiqué publié ce jour 21 novembre 2022 le gouvernement de la Transition en réponse à la suspension de l’aide publique au développement par la France, décide d’interdire, avec effet immédiat, toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire.
Communiqué ci-dessous
Le Gouvernement de la Transition a pris note de l’annonce faite par la France
le 16 novembre 2022, des mesures suivantes :
A.la suspension de son aide publique au développement à destination
du Mali aux motifs fallacieux de la coopération militaire Mali-Russie
et des risques de détournement de cette aide.
B.l’octroi direct aux ONG françaises,des fonds mis à disposition dans le
cadre de l’action humanitaire de la France au Mali.
Le Gouvernement de la Transition réaffirme que ces allégations fantaisistes sont sans aucun fondement et considère cette annonce de la junte française comme un non évènement.
Le Gouvernement de la Transition rappelle que cette déclaration n’est qu’un subterfuge destiné à tromper et manipuler l’opinion publique nationale et
internationale aux fins de déstabilisation et d’isolement du Mali .
En effet, depuis février 2022, la Francea notifié par voie diplomatique la
suspension de sa coopération au développement en faveur du Mali.
Le Gouvernement de la Transition rappelle que dans le cadre de la
Refondation de l’Etat, SE le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la
Transition, Chef del’Etat, a définitrois principes à savoir :
1. Le respect de la souveraineté du Mali;
2. Le respect des choix de partenaires et des choix stratégiques opérés
par le Mali;
3. La prise en compte des intérêts vitaux du Peuple malien dans les
décisions.
En application de ces principes, cette décision de la France prise depuis
février 2022 ne suscite aucun regret, d’autant plus qu’elle contribue à la
restauration de notre dignité bafouée par une junte française spécialisée
d’une part dans l’octroi d’aide déshumanisante pour notre Peuple et utilisée comme moyen de chantage des gouvernants et d’autre part dans le soutien actif aux groupes terroristes opérant sur le territoire malien.
En conséquence, le Gouvernement de la Transition décide d’interdire, avec
effet immédiat, toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali sur
financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris
dans le domaine humanitaire.
Le Gouvernement de la Transition invite le Peuple malien à rester serein et
à soutenir les Autorités de la Transition dans leur noble mission de
refondation de l’Etatetde lutte implacable contre les groupes terroristes.
Que Dieu bénisse le Mali etpréserve les Maliens!
Bamako, le 21 novembre2022
Le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation,
Porte-parole du Gouvernement, Premier ministre par intérim
Colonel Abdoulaye MAIGA
Chevalier de l’Ordre National.
Dans le cadre du renforcement de leur partenariat, le ministère du Développement Rural et le Comité International de la Croix Rouge (CICR) ont signé le Samedi 23 Novembre dernier dans La salle de conférence du département rural un protocole d’accord.
Le partenariat entre le ministre du développement rural, et le CICR est à pied d’œuvre, selon le ministre Modibo Keita. Pour le renforcer, ces deux structures ont signé une base juridique leur permettant de se sentir engagés dans cette collaboration jugée utile en milieu rural.
La cérémonie était présidée par le ministre du Développement Rural M. Modibo KEITA, en présence de M. Youba BA, ministre délégué auprès du ministre du Développement Rural, chargé de l’Elevage et de la Pêche, du Chef de la délégation du CICR M. Antoine le GRAND, du secrétaire général du département et de plusieurs cadres dont des directeurs de services centraux et de plusieurs invités.
Parlant de la nécessité de ce partenariat, le ministre du Développement Rural Modibo Koné a rappelé que le CICR soutient depuis 2011 la campagne de vaccination du cheptel contre certaines pathologies animales comme la péripneumonie contagieuse bovine, la peste des petits ruminants, la dermatose nodulaire contagieuse bovine et le charbon bactéridien et l’aménagement, la réhabilitation des infrastructures d’élevage et de pêche, et l’hydraulique pastorale.
Au nombre des interventions faites par le CICR durant la campagne (2021-2022), le Ministre Modibo KEITA a cité, entre autres, 15 parcs de vaccination ; 925 581 animaux vaccinés contre la Péripneumonie Bovine (PPCB) sur une prévision de 1 million de têtes et 2 786 147 contre la Peste des petits ruminants (PPR) sur une prévision de 3 millions.
Pour le ministre ces appuis ont permis d’améliorer le taux de couverture vaccinale contre les principales maladies ciblées et ont contribué à baisser le nombre de foyers de ces maladies. Et de poursuivre « dans le cadre de l’appui aux agro-pasteurs, plus de 2000 tonnes d’aliment bétail ont été distribués au profit de plus de 10 000 ménages, 10 ménages pour la production de fourrage vert hydraulique et 12 points d’eau pastoraux ont été réalisés » s’est-il félicité.
Le Chef du département a, au nom des plus hautes autorités du Mali et à son nom propre, remercié le CICR.
Le chef de la délégation du CICR M. Antoine LE GRAND, de son côté, s’est aussi réjoui de la signature de ce Protocole d’Accord entre le MDR et CICR pour la campagne de vaccination gratuite des petits et gros ruminants au Mali pour la saison 2022 et celles de 2023 et 2024 à venir.
Il a souligné que le CICR est présent au Mali au côté des populations affectées par le conflit depuis plus de 30 ans. Puis d’ajouter « depuis 1991 on travaille de façon très étroite avec les autorités selon nos principes de neutralité, d’indépendance et de partialité ».
Le chef de la délégation du CICR au Mali a, par ailleurs, rappelé que le CICR vient en aide aux populations affectées par le conflit surtout dans le centre et dans le Nord du pays, dans les domaines de la santé, de l’eau, du rétablissement de l’aide familiale, de la protection, mais aussi dans le domaine de la sécurité alimentaire. « Et dans ce domaine, nous intervenons à la fois dans l’urgence, notamment pour pouvoir assister les personnes déplacées » a- t-il précisé.
Pour le chef de la délégation du CICR plusieurs réalisations ont été effectuées au nombre desquelles l’assistance de plus de 150 000 personnes en 2022 ; mais aussi dans le domaine de la résilience et du renforcement des moyens de production. « Le CICR a assisté en 2022 près de 622 000 personnes dans ce sens » a- t – indiqué.
Particulièrement dans le domaine de la santé animale, le CICR a des programmes qui contribuent au renforcement des moyens d’existence des éleveurs à travers la vaccination, à travers la réalisation des parcs vaccinaux, des puits pastoraux, en distribuant de l’aliment bétail aux éleveurs pendant la soudure pastorale. Nous avons aussi formé d’auxiliaires vétérinaires, près d’une centaine en 2022.
Pendant la campagne vaccinale 2021-2022, nous avons réussi à toucher près de 3 millions 900 mille têtes de petits et gros ruminants à travers différents vaccins qui ont été administrés pour renforcer la santé de ces animaux et renforcer les moyens de production de ces éleveurs dans les zones conflictuelles qui sont les plus vulnérables.
C’est en ces termes que le Chef de la délégation du CICR au Mali a conclu son intervention : « c’est avec un grand plaisir que nous renouvelons notre partenariat avec le ministère, avec les services de vaccination, avec les associations d’éleveurs et également les mandataires privés qui contribuent à ce programme. Il a également remercié le ministre et ses collaborateurs pour ce partenariat solide, au profit de ces éleveurs les plus affectés par le conflit, mais aussi le changement climatique.
Le Protocole d’Accord a été respectivement signé au compte du MDR par le ministre du Développement Rural, M. Modibo KEITA, et au compte du CICIR par le Chef de la délégation M. Antoine LE GRAND.
Reconnaître son tort est un exercice de grandeur mais extrêmement difficile et regrettable lorsqu’il intervient dans un contexte où l’on aurait voulu que les choses se déroulent comme on les avait défendues mordicus. Voilà le dilemme dans lequel se retrouve aujourd’hui le Révolté d’un jour. La situation actuelle de Dougouba est d’autant critique qu’impensable. Hier, je donnerais ma main à couper jurant sur le soutien indéfectible et inconditionnel d’une espèce de Maliens prêts à servir de bouclier aux autorités de la transition. « Détrompes-toi Lassine. Le Malien est aussi indécis qu’ambivalent. Attends un peu seulement et tu verras un autre visage se dessiner sur la face de ceux que tu considères comme les vrais remparts prêts à se sacrifier pour la réussite de cette transition », m’avait lancé à la figure l’un de mes amis.
Hélas aujourd’hui, j’en ai en travers la gorge l’idée que je lui dois respect et considération d’avoir vu plus loin que moi. Une lutte de libération se gagne avec l’usure et la persévérance. Pas avec un comportement de poltron qui au moindre soubresaut détale comme un lapin fuyant une meute de chiens enragés. L’on aime citer en exemple des Modibo Keita, Thomas Sankara, Kwamé Nkrumah, Julius Nyerere, Muhammad Kadhafi, Nelson Mandela et autres Norbert Zongo pour leur bravoure et leur témérité face à l’oppresseur, mais l’on oublie le sacrifice qu’ils ont dû endurer pour devenir ces immortels africains qui inspirent au-delà même du continent noir.
D’après Chérif Ousmane Madani Haïdara, le prophète Mohamed (Paix et salut sur lui) a été un homme exemplaire. C’est pourquoi l’on parlera de lui jusqu’à la fin de ce monde. Eh oui, la renommée ne se gagne pas comme ça. Elle a un prix, mais non pas en espèce sonnante et trébuchante. Si tel était le cas, Aliko Dangote serait prophétisé en Afrique. Que nenni ! Le prix de la renommée et du respect se nomme courage et exemplarité tant par son comportement que par ses paroles données.
Les soubresauts sur le front social avec des multitudes préavis de grève déposés auprès de Gouvernement sont d’autant plus incompréhensibles qu’ils interviennent à un moment où Dougouba tente désespérément de récoler ses morceaux éparpillés çà et là. Vous allez me dire que la grève est un droit constitutionnel, certes. Nonobstant, on le sait, et c’est un secret de polichinelle, que les motifs d’aller en grève à Dougouba sont pour la plupart d’ordre pécuniaire : amélioration des conditions de vie ou de travail, augmentation de salaire, revalorisation de prime. Mais quand on analyse ces revendications, elles ne concernent que ceux qui sont salariés. N’est-ce pas ? Alors, faisons un petit calcul de l’ensemble des travailleurs salariés à Dougouba en tenant compte de tous les paramètres de taux de chômage et d’acteurs du monde rural (paysans), l’on se rend compte tout de suite que les « mécontents » syndicaux ne représentent qu’une infime partie, j’allais dire une minorité insignifiante de la population de Dougouba.
Les revendications syndicales brandies par les différents mouvements sociaux, notamment l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), les magistrats, la synergie de l’Education sont toutes légitimes et sincères. Elles sont sur la table du gouvernement depuis plusieurs années, bien avant cette transition en cours. Eh l’Etat est une continuité, Assimi et sa bande ont trouvé sur la table toutes ces revendications syndicales. Alors si l’Etat est une continuité et que l’on soit tous d’accord avec ce paradigme, ne peut-on pas laisser toutes ces patates chaudes là à la charge d’un régime « légitime » qui sera mis en place suite à des élections générales ? Puisque la transition est taxée des fois d’en faire trop souvent comme si elle était là pour toujours, dans ce cas elle est aussi en droit de renvoyer ces revendications aux calendes grecques puisqu’on dit qu’elle est éphémère. Il faut bien savoir ce qu’on veut enfin.
Oui à la lutte syndicale. Oui à la liberté de manifester. Oui aux les revendications légitimes pour les travailleurs. Mais encore faut-il que l’on soit honnête avec soi-même. L’Etat est une continuité et la transition n’est que provisoire ? Ben attendons un régime mis en place par le peuple de Dougouba pour lui réclamer nos droits légitimes. C’est aussi simple que ça. Autrement, je donnerai raison à ceux qui soutiennent que tous ces bruits ne sont que des moyens pour déstabiliser la transition. Donc, une lutte politique !!!
Dans le cadre de la semaine nationale de sécurité routière, le secrétaire général du comité des compagnies d’assurances du Mali, Abdrahamane Kouyaté a procédé, ce jeudi 25 novembre, à la remise symbolique d’un lot de 250 casques au directeur général de l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER), Ousmane Maïga.
«Nous en tant qu’acteur de la préservation de la sécurité, nous nous sentis investis dans le rôle du partenaire de la durée de l’ANASER. Par ma voix, l’ensemble des compagnies d’assurance du Mali vous félicite à travers la décision salutaire et courageuse», a indiqué Abdrahamane Kouyaté, secrétaire général du comité des compagnies d’assurances du Mali.
Pour lui, ceux qui ont eu le courage de prendre le taureau par les cornes, méritent d’être encouragés. À ses dires, à travers ce geste, ils ont symboliquement voulu vous témoigner notre soutien et notre reconnaissance par rapport à la mise œuvre du port obligatoire du casque pour les motocyclistes à partir du 1er janvier 2023. «Cette décision est salutaire à plusieurs titres, préserver la vie des jeunes citoyens, les usagers de la route et aussi les mettre dans leur obligation citoyen. Nous les assureurs, nous sommes bénéficiaires par ricocher. Parce que qui dit circulation, dit accident et c’est nous qui assurons l’ensemble des véhicules terrestres à moteur qui circule. Nous constatons des pertes en vies humaines», a-t-il ajouté.
Avant d’insister: «Les jeunes perdent la vie banalement parce que les parent ont les moyens d’acheter à 400 000FCFA, une moto, mais n’ont pas 10 000FCFA pour acheter un casque. C’est inadmissible et c’est incompréhensible. Nous vous remercions pour ce courage».
«Je suis heureux de vous recevoir dans les locaux de l’ANASER pour célébrer notre partenariat sur les questions de sécurité routière. L’ANASER et les compagnies d’assurance partagent un engagement de longue date en matière de formulation et de mise en œuvre des projets du renforcement de la sécurité routière. Les mêmes inquiétudes sont partagées face à la tendance nationale des accidents de la circulation routière», a rappelé Ousmane Maïga Directeur général de l’ANASER.
A en croire le DG de l’ANASER, le pays a enregistré en 2021, 10 614 cas d’accidents corporels sans compter les accidents avec seulement des dégâts matériels, qui sont multiples avec 9 788 victimes dont 732 tués. Plus de 70% de ces victimes sont des utilisateurs d’engins à deux ou trois roues motorisés dont la majorité ne portait pas de casque.
«Le don de 250 casques de protection en guise d’appui à la campagne de sensibilisation sur le port du casque répond parfaitement à la vision du gouvernement d’assurer la protection des usagers de la route. Le chiffre alarmant d’accident interpelle chaque usager de la route, chaque parent et chaque citoyen à s’engager pour la persuasion et l’incitation à la promotion du port de casque de protection», a-t-il laissé entendre.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed et son collègue de l’Economie et des Finances Alousséni Sanou étaient face à la presse le mardi 22 novembre dernier. Objectif : expliquer l’évolution et l’évaluation de la situation des prix sur un marché mondial où la demande est plus élevée que l’offre. Sans oublier la crise à laquelle le pays fait face depuis 2012.
Qu’est-ce qui a été fait pour que le choc soit moins ressenti dans les ménages ?
L’objectif de cette rencontre, une deuxième en mois, était d’expliquer aux compatriotes, les assurer et rassurer que le gouvernement va continuer à prendre en charge et à prendre en main toutes les questions qui sont liées à la maitrise des prix et de leur pouvoir d’achat.
En présentant les stratégies mises en place pour renforcer le pouvoir d’achat des citoyens et diminuer l’impact des prix à l’international, Alousséni Sanou dira qu’ils ont des plans d’actions. Ce qui fait que malgré l’enclavement du pays, les prix restent maitrisés dans un contexte difficile sur le plan international et national.
Pour lui, depuis 2012, les investissements dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, axe important dans le plan d’action du gouvernement, impactent fortement sur la situation budgétaire du pays. La logistique du commerce mondial, avec la crise de la Covid-19, est devenue très chère. Selon lui, un conteneur qu’on avait à 3500 dollars est vendu aujourd’hui à 17 500 dollars. Autres raisons évoquées par lui : la baisse de production à 50% au Brésil et en Malaisie, deux pays producteurs du sucre et de l’huile alimentaire. A cause de la Covid-19, dit-il, la Chine qui était un pays exportateur est devenue un pays importateur. Ce qui fait que les prix de ces denrées alimentaires ont fortement augmenté sur le marché mondial, sur lequel le Mali importe. Sans oublier la crise institutionnelle qui a vu le départ des bailleurs. « Même s’ils sont de retour, les appuis budgétaires sont très rares alors que c’est ces appuis qui permettent à l’Etat d’équilibrer son budget afin de pouvoir faire face à des dépenses comme les subventions. Donc, un manque à gagner sur les recettes globales du budget », a-t-il ajouté.
D’après le ministre de l’Economie et des Finances, il faut faire face à une réduction drastique de nos recettes en sachant que la crise sécuritaire nous fait perdre au moins à 4% du PIB en recettes. Et ne maitrisant pas une grande partie de nos frontières, la douane ne peut pas percevoir les droits qu’il faut. Ce qui fait que le Mali a eu un manque à gagner d’environ plus de 400 milliards FCFA au moment de l’embargo de la Cedeao. « Aujourd’hui, progressivement, on est en train de remonter la pente. Pour dire que face à ces crises, il fallait que l’Etat puisse répondre aux besoins des populations. Il faut que chaque action qu’on pose puisse impacter la vie des Maliens », a-t-il rassuré.
Autre acte posé pour répondre aux besoins des citoyens en augmentant le pouvoir d’achat des salariés, affirme-t-il, c’est l’harmonisation de la grille salariale avec un impact annuel d’environ 200 milliards FCFA. Et pour les non-salariés, il dira qu’il fallait trouver des mesures. D’où les abandons fiscaux pour les entreprises. C’est-à-dire, ajoute-t-il, les faire payer moins d’impôt. Ce qui a fait un impact d’environ 7 milliards FCFA. « Pour permettre à ces entreprises de continuer à travailler, il fallait payer la dette intérieure. Nous avions à peu près 204 milliards de dette fournisseurs en novembre 2020, 240 milliards en novembre 2021 et aujourd’hui, nous avons à peu près 145 milliards de dette fournisseurs en 2022. Donc, nous avons eu à payer 398 milliards de dette intérieure pendant la période pour permettre aux entreprises de fonctionner et de payer les salaires des employés », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter qu’à travers le programme « Jiguisémé Yiri », le gouvernement a mis 39 milliards au profit des personnes démunies par paiement Orange Money, à raison de 100 000 FCFA par ménage recensé. A en croire Sanou, ils ont continué à faire des subventions sur les produits de première nécessité en deux vagues. Ce qui a fait un manque à gagner de 17 milliards 640 millions FCFA sur le riz en 2021 et 2022. Sur le sucre, le pays est à 8 milliards 151 millions FCFA de manque à gagner en 2022. Sur le lait, 3 milliards 93 millions FCFA de manque à gagner et sur l’huile alimentaire 1 milliard 675 millions FCFA de manque à gagner. Sur les produits pétroliers, en 2021, 19 milliards, en 2022 115 milliards, soit un total de 132 milliards 600 millions de manque à gagner. Sur le gaz, 17 milliards en 2021 et la subvention arrêtée en mai 2022. Sur les graines de coton, ils sont à 3 milliards 252 millions FCFA. Pour les producteurs de farine, ils ont un contrat qui coûte 75 milliards sur 3 ans ce qui fait 25 milliards de manque à gagner sur les impôts. Aussi, des subventions sur tout ce qui est santé, plus de 10 milliards pour les achats des médicaments, 10 milliards pour les achats de vaccins, 528 millions pour les femmes cancéreuses, pour les intrants, 17 milliards pour la partie ministère du Développement rural et 40 milliards sur le coton, sur la césarienne la subvention est de 3 millions 700 mille FCFA, etc. « Toutes les actions que nous engageons visent à impacter d’abord la vie des Maliens », a-t-il donné l’assurance.
« Si à l’international le riz a connu une augmentation de 53%, au Mali, sur le marché, à cause de la subvention, elle n’a été que de 1,1%. Au moment où le prix du blé a augmenté de 43,7% sur le marché, au niveau national il n’a augmenté que 1,4%. Même chose pour le lait (43,4%) contre 0,6% au niveau national. Les huiles alimentaires ont connu une augmentation de 14,4% à l’international contre 0,3% au niveau national. Le sucre qui est de 7,6% à l’international n’a augmenté au Mali que de 3%. Ça fait plusieurs mois que le département de l’Economie et des Finances ne perçoit plus de droit sur les hydrocarbures. Au moment où les prix des hydrocarbures ont augmenté de 36,6% à l’international, au Mali les prix n’ont pas connu d’augmentation, l’amplitude était de 0% », a ajouté Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce.
Pour plus de précision, il explique qu’au moment où le riz brisure est vendu à 600F à Abidjan, 500f à Ouaga, 375 F à Cotonou, 500F à Dakar, 350 à Lomé, 400F à Conakry, il est à 450F à Bamako. Le sucre en poudre vendu à 1000F à Abidjan, 800 F à Ouaga, 650F à Cotonou, 600F à Dakar et à Lomé, 700f à Conakry, est cédé à 650f à Bamako. Le lait en poudre, qui est à 2800F le kilo à Abidjan, à Conakry, à Lomé et à Cotonou, 3000F à Ouaga, 2900 à Dakar, est à 3000f à Bamako. Pour dire que le gouvernement consent d’énormes efforts pour soulager les populations malgré les multiples crises et dans un pays qui n’a pas de port.
Le tribunal militaire de Bamako a tenu ce lundi 21 novembre 2022 sa deuxième audience qui s’inscrit dans la mise en oeuvre de ses activités annuelles
Cette deuxieme audience, qui durera une journee, a à son rôle quatre affaires qui sont deux affaires de vols et munitions de guerres perpétrés au détriment de la direction du materiel des hydrocarbures et de transports des armées par des militaires qui sont au nombre de huits (8) et trois civils complices, puis une affaire d’escroquerie d’un comptable dans la garnison de Bafo à Ségou, et une affaire de vol de moto.
Selon le magistrat militaire, Soumaïla Bagayogo, les peines pour ces cas de vols d’armes et de munitions dans la législation actuelle prévoient un emprisonnement dont le maximum est de 5 ans.
Comme si la seule décision du gouvernement ne suffisait pas, l’AREMA a elle aussi décidé d’enfoncer le clou en brandissant une menace de manifestation au cas où les organisations interdites d’activités au Mali manqueraient d’obtempérer.
« L’Alliance pour la Refondation du Mali (AREMA), au nom de la population informe les organisations financées par la France qu’elles ont l’obligation de respecter scrupuleusement la lettre et l’esprit du communiqué Nº 42 du gouvernement de la transition immédiatement, autrement la population manifestera sans délai son désir d’y mettre fin par des moyens légitimes et légaux à sa disposition. » Tel est en substance le message véhiculé par ce mouvement de soutien à la transition au Mali. Ce, par le biais d’un communiqué publié dans la foulée de la décision gouvernementale.
Dans son communiqué, l’AREMA n’a pas manqué de signifier qu’elle « se retrouve parfaitement dans le communiqué du gouvernement en ce sens qu’il reflète véritablement le sentiment, la volonté et les attentes de la majorité des Maliennes et des Maliens engagés dans la voie de l’indépendance totale du Mali, y compris de l’aide déshumanisante et objet de chantages d’un partenaire tristement célèbre qu’est la France condescendante et arrogante.»
Le Ministre en charge de la Réconciliation Nationale, le Colonel-Major Ismaël Wagué, s’est rendu à Kidal ce lundi 21 novembre 2022 pour consolider la Paix et le vivre-ensemble.
Dans le cadre de cette mission, le Ministre a, au nom de son homologue en charge de la Communication, procédé à la réouverture de la Station Régionale de l’ORTM de Kidal réhabilitée et équipée par le gouvernement.
À cette occasion, le ministre a accordé une interview à la chaîne ORTM de Kidal. Dans son propos, il a remercié le Colonel Assimi GOÏTA, Président de la Transition, chef de l’État, qui s’est investi pour que soit possible la réouverture de la station ORTM de Kidal. Ismaël Wagué a saisi cette occasion pour remercier le Gouverneur de la région de Kidal, et M. Algabass AG INTALLA, qui n’a ménagé aucun effort pour que les populations de Kidal puissent se retrouver pour la réouverture de l’ORTM Kidal.
Pour conclure, le ministre a renouvelé son engagement pour le retour de la Paix et la Stabilité dans toutes les régions du Mali.
Du 07 au 11 février 2023, le Palais des Congrès de Yaoundé abritera la 1ère édition du Festival International Roots and Beauty Africa (Firba). L’information a été donnée lors d’une conférence de presse par le représentant du Firba au Mali, Fousseyni Traoré, le jeudi 17 novembre au centre Awa Djéma de Baco-djicoroni. Le thème retenu pour cette 1ère édition est : “Valorisons la diversité culturelle pour une puissante dynamique économique ”.
D’entrée de jeu, Fousseyni Traoré a précisé que l’objectif de ce festival est de mettre en lumière les talents des artistes africains dans les domaines les plus variés de la culture, notamment les plasticiens. De plus, le Festival International Roots and Beauty Africa donnera l’opportunité à ces acteurs africains de faire des rencontres d’affaires, mais aussi d’enrichir leur carnet d’adresses.
A l’ en croire, le Firba entend être un rendez-vous biennal d’échanges et de partage d’expériences entre artistes et investisseurs qui permettent de promouvoir et de développer une forte activité économique autour du riche potentiel artistique africain en général.
Ce festival, ajoute-t-il, s’affirme comme étant un carrefour, un haut lieu de culture propice à des rencontres d’experts. << C’est un événement culturel pour promouvoir et valoriser la créativité artistique de l’Afrique>>, a-t-il laissé entendre.
<< C’est un événement culturel panafricain. Tout le monde y est invité. Seuls les plasticiens feront les concours. Les 30 meilleures seront retenue et feront un autre concours aux USA>>, a souligné M. Traoré. Avant d’inciter les jeunes à s’inscrire pour le concours.
A ses dires, il y aura beaucoup d’artistes de renommée Internationale comme Sidiki Diabaté et autres. Il a précisé que les inscriptions pour le concours des plasticiens continuent jusqu’au 15 décembre 2022.
<<C’est une occasion inédite de promotion et de valorisation de la création artistique en Afrique Centrale>>, affirme-t-il.
Sur invitation du Ministre de l’Intérieur de la Fédération de RUSSIE, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de Brigade Daoud Aly MOHAMMEDINE, a effectué une visite officielle à Moscou (Fédération de Russie). Au cours de cette visite de travail, les deux Ministres ont procédé à la signature d’un Accord de Coopération entre les deux départements, portant, entre autres, sur la Sécurité, le Renseignement, la Gestion des risques et Catastrophes, la lutte contre les Stupéfiants et la formation du Personnel.
Par ailleurs, le Ministre de l’Intérieur de la Fédération de Russie a octroyé plusieurs bourses de formation au Ministère de la Sécurité et de la Protection Civile du Mali, dans plusieurs domaines. Pendant son séjour, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile a également visité plusieurs structures relevant du Ministère de l’Intérieur de la Fédération de Russie telles que le Régiment des Forces Spéciales de la Police, une Unité de la Police Touristique, une Unité Équestre et le Musée du Ministère de l’Intérieur.
Les deux Ministres ont réaffirmé leur ferme volonté de renforcer la coopération dans le domaine de la sécurité entre le Mali et la Fédération de Russie.
La gestion de la transition au Mali est de plus en plus critiquée par les acteurs politiques, la communauté internationale depuis sa ‘’rectification’’, c’est-à-dire depuis l’installation du président Colonel Assimi Goïta et la mise en place du gouvernement Dr. Choguel Kokalla Maïga. Idem avec le gouvernement intérimaire dirigé par le colonel Abdoulaye Maïga, la frustration commence au sein du peuple. Pour cause, l’insécurité demeure malgré la montée en puissance des forces armées. Y compris d’autres réalités sur le coût de la vie. Nous avons approché Moussa Djombana, un analyste politique soucieux de la vie de la nation malienne, pour sa brillante contribution afin d’aider les autorités de la transition à mieux faire face à certaines situations. Lisez plutôt !
Le Tjikan : Depuis la rectification de la transition qu’est-ce qui a changé ?
Moussa Djombana : La rectification de la transition, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas une option idéologique pensée, structurée. Ce n’est pas non plus une option politique. En réalité, ce que l’on a baptisé pompeusement “RECTIFICATION DE LA TRANSITION” n’est rien d’autre qu’une action réactionnaire qui a consisté à opérer un coup d’État contre le Président Bah N’Daw sur fond de divergence sur le partage du butin, à savoir les postes ministériels. Le crime du président Bah N’Daw a été d’avoir usé de ses prérogatives de Président, chef de l’Etat, chef suprême des armées pour former son gouvernement avec les compétences qu’il estimait nécessaire, tout en remerciant ceux qu’il a eu le malheur de croire qu’ils seraient meilleurs ailleurs. La “rectification” n’est pas née d’une divergence idéologique mais d’un désaccord par rapport au partage des portefeuilles ministériels donc des strapontins politiques. Ceci dit, l’un des bons points du gouvernement actuel est la dotation avec succès du pays de vecteurs aériens et d’armes, vraiment nécessaires pour nos forces armées pour mener à bien leurs missions face à l’hydre terroriste, même si les conditions d’acquisition demeurent dans une opacité totale. Il y a aussi une volonté perceptible de moralisation de la vie publique mais hélas, cela n’arrive pas à être traduit concrètement en actes. Par conséquent, la corruption, la gabegie financière, etc., continue de plus bel. À part cela, nous avons assisté à la dégradation de la situation économique du pays, à la précarisation des conditions de vie des populations surtout rurales et aussi à la fermeture d’entreprises privées conduisant les travailleurs au chômage.
Êtes-vous satisfait de la gestion du pays par les autorités de la transition ?
Sur le plan de l’acquisition des aéronefs militaires et des armes pour nos FAMa, je suis très satisfait. La montée en puissance des FAMa en termes d’équipements militaires, est une réalité. Malheureusement, sur le terrain, nos camps continuent d’être attaqués avec souvent à la clé des carnages comme ce fut récemment le cas à Tessit, nos régions du nord et du centre continuent de subir la foudre des entités terroristes. En terme de contrôle du territoire, il n’y a pas une progression, bien au contraire, les forces “djihadistes” augmentent leur contrôle en soumettant de plus en plus de villages à leur dictat pour avoir la paix. Ce sont les groupes terroristes qui étendent leur influence de plus en plus tandis que des villages entiers sont obligés de fuir pour se rapprocher des grandes villes. La situation est extrêmement difficile.
Qu’est-ce qui a changé ?
La force de frappe des groupes terroristes n’a pas changé, ces derniers s’adonnent à des opérations de plus en plus audacieuses et gagnent de plus en plus, en espace vitale et cela, à notre détriment. Les attaques de camps avec ses lots de carnage continuent. La corruption sévit toujours de même que la délinquance financière, l’insécurité urbaine, etc. Bref, grand-chose n’a pas changé. Bien évidemment, une transition n’ayant pas une baguette magique, elle ne peut être tenue uniquement responsable de tout ça!
Que faut-il faire ?
Il faut faire en sorte que le pays ne devienne pas isolé sur la scène internationale. C’est indéniable que nous devons avoir des relations avec les pays que nous souhaitons mais nous devons également faire en sorte de rester dans le jeu international. Les relations internationales sont ce qu’elles sont, nous devons tirer notre épingle du jeu au profit de nos populations tout en préservant notre souveraineté.
Les autorités sont-elles toujours sur le même chemin?
La transition n’a pas eu une trajectoire lisible depuis le début. Nous n’étions pas prêts à gérer ce Capharnaüm dont nous avons nous mêmes créé les conditions. J’ai la nette impression que nous sommes plus dans la réaction que dans une vision pensée, structurée. C’est difficile de répondre à la question puisqu’il n’y a pas de chemin.
Quel conseil donnez-vous actuellement aux autorités de la transition ?
Mon conseil, c’est la primauté des intérêts des populations sur les intérêts politiques personnels des membres actuels de la transition. Chaque décision prise doit l’être uniquement dans l’intérêt de la population. Elles doivent avoir une démarche politique inclusive dans la mesure où la transition n’est pas un parti politique, c’est une autorité transitoire dont la principale mission est de ramener au plus vite, le pays sur les rails. Sur le politique, économique, judiciaire et social. Sur le plan politique, il faut des démarches plus inclusives au plan national et moins conflictuelles au plan international. Sur le plan économique, il faut trouver rapidement les moyens pour faire redémarrer l’économie. Il faut plus de solidarité aux entreprises privées pour leurs permettre de passer cette zone de turbulence. Il faudrait également un fond spécial pour venir en aide aux ONG dont le financement a été coupé sur initiative du gouvernement lui-même. Au plan judiciaire, il faut améliorer davantage l’offre de justice. Il faut un véritable plan pour réconcilier notre appareil judiciaire et les populations. Il faut faire de la justice un facteur qui rassemble le peuple et le rend fier. Sur le plan social, il faut un véritable plan Marshall en faveur des populations qui souffrent énormément de la crise. La solidarité sociale, au lieu d’être une cure dent dans nos bouches, doit être une réalité concrète pour le bonheur de la majeure partie de nos populations exsangues.
Dans un communiqué publié le 16 novembre dernier, la France a annoncé la suspension de son aide publique au développement à destination du Mali. Sous l’effet de la « colère », les autorités de la transition du Mali ont décidé d’interdire toutes les activités menées par les ONG françaises au Mali. A qui profite cette suspension qui mettra des centaines de Maliens au chômage.
Environ 88 associations et ONG françaises sont actives au Mali, parmi lesquelles 47 ONG sont présentes physiquement au Mali, 41 autres mènent des activités via leurs partenaires locaux, mode opératoire qui s’est renforcé après la crise et l’insécurité dans le centre et le nord du Mali.
Les interventions sectorielles se répartissent de la manière suivante : sécurité alimentaire (agriculture, maraichage, agro écologie) : 21; santé : 17, eau et assainissement : 14; éducation/ formation : 16; environnement : 17; droits de l’homme : 10 ; Gouvernance : 2 et Culture : 1.
Les interventions géographiques se répartissent de la manière suivant : région de Mopti: 22; district de Bamako 20 ; région de Kayes 19; région de Gao et de Tombouctou: 9; région de Sikasso: 8; région de Koulikoro : 7 et la région de Ségou: 3.
Avec l’interdiction des activités de ces ONG financées par la France au Mali, ce sont de centaines de citoyens qui seront sans emploi. Le Gouvernement de la Transition a juste pris note de l’annonce faite par la France.
Le Gouvernement de la transition considère que, « cette annonce de la junte française sonne comme un non évènement ». Il pense que « cette déclaration n’est qu’un subterfuge destiné à tromper et manipuler l’opinion publique nationale et internationale aux fins de déstabilisation et d’isolement du Mali ».
En réponse, le Gouvernement de la Transition a décidé d’interdire, avec effet immédiat, toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire.
Pour joindre l’acte à la parole, les Médecins du Monde Belgique au Mali ont été les premiers à suspendre leurs acticités dans le cercle le cercle de Tindermene dans la région de Ménaka, conformément au communiqué du gouvernement de la transition.
« Faisant suite au communiqué N°042 du Gouvernement de la Transition décidant d’interdire, avec effet immédiat toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire», nous Médecins du Monde Belgique au Mali procédons à la suspension immédiate de nos activités », peut-t-on lire dans leur communiqué.